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    Boni de Castellane

    (Boni, comte de Castellane-Novejean,

    1867 - 1932)


    Portrait du "dandy"  Paul Ernest Boniface Comte de Castellane

     

     

    Boni de Castellane, véritable noble de Provence, adulé certes, mais marié à une fille de Milliardaire.. celà aide..!!
    Marie Ernest Paul Boniface, comte de Castellane-Novejean, puis marquis de Castellane (1917), dit Boniface (surnommé Boni) de Castellane, est un "dandy'" et homme politique français, né le 14 février 1867 dans le 7e arrondissement de Paris et mort le 20 octobre 1932 à Paris.
     

     

    La nouvelle comtesse de Castellane est fort laide, petite, légèrement bossue, ce qui fait dire aux mondains de l’époque :
    « Elle est plus belle, vue de dot ! »

     

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    UN HOMME ?!!! mais oui... UN SEDUCTEUR parmi tant d'autres.. Mais Chut... les HOMMES..n'ont jamais fait la UNE ! et pourtant...Il ou ILS.. plaisaient aussi aux DAMES ! --------------------- Il est vrai que des milliers de récits, d'articles mentionnent avec beaucoup de vivacité, de détails, les destins des COURTISANES ! des "prostituées" du grand monde, ou des petits trottins... des jeunes femmes qui ont vécu de leurs charmes... auprès d'Hommes en quête de conquête... sexuelle, allez le mot est laché !

    mais jamais des récits des COURTISANS, des GIGOLOS auprès des Dames aisées, aristocrates....

    pourquoi ??? )

     

    Boni de Castellane était homme à dépenser des fortunes pour assouvir ses plaisirs d'esthète.

    Il eut d'ailleurs l'occasion d'en dépenser une puisqu'il se maria, lui l'aristocrate véritable, le parent de Talleyrand, imprégné de Monarchie, de Catholicisme et de France éternelle, à une Américaine , Anna Gould, peu jolie mais riche à millions grâce aux chemins de fer de son père.

     


    "Boni", ainsi que le Tout-Paris l'appelait, fut un des premiers à échanger un vieux nom de France contre de l'or made in Nouveau Monde, lequel fut à son tour changé en montagnes de fleurs, en antiquités, en objets de goût, en fêtes retentissantes, en bateaux, en campagnes électorales

    (il fut député douze ans, plutôt intéressé par les questions diplomatiques et internationales que par les petites questions nationales), en châteaux de famille rachetés et restaurés ainsi qu'en un palais parisien,

    le Palais rose, inspiré pas moins que par le Grand Trianon et construit le long de ce qui est maintenant l'avenue Foch.

     

     

    b&w photo of Boni at his desk ca.1920's

     

     

    Boni de Castellane était homme à dépenser des fortunes pour assouvir ses plaisirs d'esthète. Il eut d'ailleurs l'occasion d'en dépenser une puisqu'il se maria, lui l'aristocrate véritable, le parent de Talleyrand, imprégné de Monarchie, de Catholicisme et de France éternelle, à une Américaine, Anna Gould, peu jolie mais riche à millions grâce aux chemins de fer de son père.

     



    "Boni", ainsi que le Tout-Paris l'appelait, fut un des premiers à échanger un vieux nom de France contre de l'or made in Nouveau Monde, lequel fut à son tour changé en montagnes de fleurs, en antiquités, en objets de goût, en fêtes retentissantes, en bateaux, en campagnes électorales

     

     

     

    (il fut député douze ans, plutôt intéressé par les questions diplomatiques et internationales que par les petites questions nationales), en châteaux de famille rachetés et restaurés ainsi qu'en un palais parisien, le Palais rose, inspiré pas moins que par le Grand Trianon et construit le long de ce qui est maintenant l'avenue Foch.

     

    © David Bordes
    Jardin intérieur conçu avec les vestiges du Palais rose construit pour Boni de Castellane
    Photo issu de l'article "Les treillages d'art, des oeuvres à découvrir" paru dans le hors-série "Côté Jardins" n° 004 (avril 2009) publié par La Demeure Historique.



    Cependant, dans la vente de son nom Boni n'avait pas compris celle de son âme.

     

     

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    Effrayée sans doute par cet homme incompréhensible pour elle, lasse également d'entendre sur le compte de son époux les nombreuses histoires galantes qu'on lui prêtait, Anna Gould demanda le divorce en 1906, malgré trois enfants.

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    Frappé par la malédiction de pauvreté qui toucha de nombreux dandys (la plus célèbre fut celle de Wilde), Boni sut élégance conserver.

     

     

    Aucune des nombreuses contrariétés matérielles ni aucun sarcasme des deux Mondes ne purent le faire déchoir de son rang.

     

     

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    Boni disgracié en ménage paya à ce moment pour toutes ses "fautes", impardonnables aux yeux de l'époque : ses origines (carolingiennes d'après lui), son antidreyfusisme (qui n'alla cependant pas jusqu'à l'antisémitisme, étant plus motivé par la défense de l'honneur de la France et de l'Armée et l'idée que l'Allemagne manœuvrait en coulisses),

     

    son mariage aux motivations douteuses, son chic, sa supériorité intellectuelle et morale évidente sur les bourgeois de son temps. 


     

    Derniers soubresauts avant destruction ...

    Il y a 40 ans, le Palais Rose disparaissait du patrimoine parisien.

    Beaucoup s’en émurent, et notamment au Parlement.

    Nous reproduisons ci-dessous la réponse du ministre chargé de la culture à une question écrite posée par un député le 10 octobre 1968.

    « M. Nabab-Deloncle signale à M. le ministre d'Etat chargé des affaires culturelles qu'une demande de permis de construire aurait été déposée pour l'emplacement du Palais-Rose, avenue Foch.

    Il lui signale que de nombreux Parisiens restent attachés à cet édifice d'un aspect agréable et qui rappelle ce qui fut une belle époque de Paris et lui demande s'il n'envisagerait pas, conjointement avec la ville de Paris, de préserver cette construction et de la transformer en musée de la Belle-époque. (Question du 10 octobre 1968.)

     

     Château de Rochcotte in the Loire Valley, Boni's childhood home

    Réponse .

     

    — Pour que le ministère d'Etat chargé des affaires culturelles puisse intervenir afin d'imposer la conservation du Palais-Rose, il aurait fallu que l'immeuble soit classé parmi les monuments historiques, ou au moins inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

    Palais Rose Avenue Foch, Paris

     

    Il ne l'est pas. Une proposition de protection à ce titre fut présentée à la commission supérieure des monuments historiques, dont l'avis est légalement indispensable, mais ne fût pas retenue, motif pris de l'absence de valeur archéologique de l'édifice.

     

    Le Palais-Rose n'est pas non plus compris dans le site classé de l'avenue Foch ; il est en retrait de sa limite administrative.

     

     

     

    Dans ces conditions, il ne restait à mon administration qu'à suggérer des solutions qui permettraient la conservation de tout ou partie du Palais-Rose.

     

    C'est ce qui fut fait, mais les projets dressés par les architectes chargés de l'opération ont montré à l'évidence que des bâtiments modernes répondant à un programme important ne pouvaient pas s'harmoniser avec les bâtiments existants.

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    L'installation dans ce palais d'un musée de la Belle Epoque ne pourrait être réalisée que par la ville de Paris, sans le concours du service des monuments historiques. »

    Source : Journal officiel des débats parlementaires – Assemblée nationale – n° 93 – 23 novembre 1968

     

     

     

    Du haut de son arbre généalogique, Boni continua à recevoir et à incarner le brio français.

     

     

    Il n'habita certes plus le Palais rose, vendit ses antiquités, devint lui-même une manière d'antiquaire, mais resta l'élégant Parisien que les caricaturistes adoraient croquer.

     

    Toute la Recherche du Temps perdu et les princes de l'Europe continuèrent de le fréquenter et jusqu'au bout une litanie de noms fameux, issus des grandes familles, du monde de l'Art, du monde politique et du monde diplomatique, goûta sa conversation supérieure.

     

    Son influence, néanmoins, ne lui permit pas de faire partager ses craintes de guerre en 1914 ni le danger du morcellement de l’Empire des Habsbourg en 1918.



    Il reste malheureusement peu de choses

    de Boni de Castellane.

     

    Comme de nombreux dandys tout entier consacré au présent et à sa personne, il ne voulut, ne put ou ne sut édifier une œuvre littéraire et artistique.

     

    Même le Palais rose fut détruit et ses collections furent dispersées bien avant sa mort.

     

    Deux livres de mémoires, Comment j'ai découvert l'Amérique et L'art d'être pauvre, conservent cependant la trace de sa pensée originale et nostalgique : à travers les siècles, il ne reste en réalité de Boni de Castellane que les échos d'une fête lointaine et une vague odeur de pourriture noble.

    Boni de Castellance par da Cunha

     http://francois.darbonneau.free.fr/dandhist/castellane.html

     

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    Les éditions Tallandier ont publié le 19 février 2009, dans

    la collection Texto, une réédition des Mémoires de Boni de Castellane :

    "L'Art d'être pauvre" précédé de "Comment j'ai découvert l'Amérique".

    Ces mémoires sont le témoignage éclatant d’une originalité et d’une personnalité hors du commun.

    A découvrir ou à redécouvrir.

     

     

     

     

     

     

     

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    Boule de Suif, un exemple littéraire...

    "La femme, une de celles appelées galantes, était célèbre pour son embonpoint précoce qui lui avait valu le surnom de Boule de Suif.

     

    Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes soucisses; avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir.

     

    Sa figure était une pomme rouge, une bouton de pivoine prêt à fleurir; et là-dedans s'ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques.

     

    Elle était de plus, disait-on, pleine de qualités inappréciables.

     

    Aussitôt qu'elle fut reconnue, des chuchotements coururent parmi les femmes honnêtes, et les mots de "prostituées", de "honte publique" furent chuchotés si haut qu'elle leva la tête. Alors elle promena sur ses voisins un regard tellement provocant et hardi qu'un grand silence régna, et tout le monde baissa les yeux à l'exception de Loiseau, qui la guettait d'un air émoustillé.

     

    Mais bientôt la conversation reprit entre les trois dames, que la présence de cette filles avait rendues subitement amies, presque intimes.

     

    Elles devaient faire, leur semblait-il, comme un faisceau de leurs dignités d'épouses en face de cette vendue sans vergogne; car l'amour légal le prend toujours de haut avec son libre confrère."

    "Tous les regards étaient tendus vers elle. Puis l'odeur se répandit, élargissant les narines, faisant venir aux bouches une salive abondante avec une contraction douloureuse de la mâchoire sous les oreilles.

     

    Le mépris des dames pour cette fille devenait féroce, comme une envie de la tuer ou de la jeter en bas de la voiture, dans la neige, elle, sa timbale, son panier et ses provisions."

     

    Ces passages de Boule de Suif nous montre qu'on porte un regard négatif et méprisant sur les prostituées. Les femmes mariées ne veulent pas entrer en contact avec Boule de Suif, une prostituée.

     

    Elles veulent éviter le phénomène de "contagion sociale".

     

    Elles méprisent Boule de Suif, en la considérant comme inférieure, sale, honteuse, pas fréquentable. Elle est synonyme de foyer d'infection, que l'on doit éviter; elle provoque même le dégoût chez ces dames. 

     

    Boule de Suif ne doit pas se mélanger à ces "femmes honnêtes" et ne doit pas atteindre "leurs dignités d'épouses".

     

    On constate donc par cette oeuvre, que les prostituées sont mises en retrait, rejetées par la société.

     

    http://prostituees-maisonscloses.e-monsite.com/pages/boule-de-suif-un-exemple-litteraire/

     

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    Veronica Franco (25 mars 1546 - 21 juillet 1591) est une courtisane et poétesse renommée du xvie siècle à Venise

     

    Courtisane vénitienne


     
    La Danaé du Tintoret (vers 1570). Le Tintoret aurait représenté Veronica Franco sous les traits de Danaé (la femme de gauche).

    Deux types de courtisanes coexistaient à Venise :

    • la curtigiana onesta : femme de culture et de style, qui n'en faisait pas moins commerce de ses charmes
    • la curtigiana de lume : de moindre classe, qui pratiquait son commerce près du pont du Rialto.

     

    Veronica Franco est un exemple du premier type de ces femmes de Venise. Sans doute n'est-elle pas la seule à avoir eu accès à une telle éducation mais elle reste particulièrement célèbre dans l'histoire. Elle était fille elle-même d'une curtigiana onesta, qui l'introduisit aux finesses des arts.

     

     

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    Pour satisfaire ses besoins, elle court vers les hommes qui possèdent le plus de biens.

    Elle fut mariée en 1563 à Paolo Panizza, médecin, mais cela finit mal.

     

    Elle réussit assez vite à avoir des relations avec les notables les plus importants de la ville. Elle connut notamment Jacomo de Baballi qui lui donna un fils, Achille, avant de faire la rencontre d'Andrea Tron, dont elle eut un également un fils, Énée. Puis elle entretint une longue relation avec Marco Vernier.

     

    Elle fut même la maîtresse du roi Henri III de France.

     

    Elle fut inscrite comme l'une des plus fameuses courtisanes de Venise dans Il Catalogo di tutte le principale et piu honorate cortigiane di Venezia.

     

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    Femme de culture grâce à sa mère, Veronica Franco écrivit deux recueils de poésie : Terze rime en 1575 et Lettere familiari a diversi en 1580.

     

    Elle publia des recueils de lettres et rassembla en diverses anthologies des œuvres d'autres écrivains.

     

    Grâce à son succès, elle eut les moyens de fonder une œuvre en faveur des prostituées et de leurs enfants.

     

     

    En 1575, lors de l'épidémie qui ravagea la cité, elle quitta Venise et perdit beaucoup de ses biens qui furent l'objet de saccages. À son retour en 1577, elle se défendit devant un tribunal d'Inquisition pour l'accusation de sorcellerie (accusation assez commune à l'époque contre les courtisanes).

     

    Elle bénéficia d'un non-lieu, sans doute du fait de ses liens avec les nobles de la cité.

     

     

    Le reste de sa vie est assez obscur, et il semble qu'à la mort de son dernier "bienfaiteur", elle fut réduite à mourir dans la pauvreté.

     

     

    Elle meurt à 45 ans dans la paroisse de San Moisè à Venise, laissant par testament une somme devant permettre à deux courtisanes de se marier ou d'entrer dans les ordres ou bien servir de dot à deux jeunes filles.

     

     

     

     

     

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  • Ô temps ! suspends ton vol

    Dans cette maison montréalaise au 6878 de la rue Saint-Denis, non loin de Jean-Talon, le temps s’est figé en 1920.

    Cette demeure bourgeoise, dans son jus, est à vendre pour 715 000 $.

    Je suis curieux de savoir l’histoire de cette maison, ce qu’il est arrivé pour que rien n’y change depuis les années 1920. Ça m’a fait penser à l’appartement, certes bien plus chic, de Marthe de Florian à Paris.

    [Via William Raillant-Clark.]

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  • Adoption en Russie  - XIXe siècle - Adoption avec "transmission du nom de famille et du blason", Patronat, Adoption de non-orphelins,

    Aides aux mères pauvres...

     
    C'est au début du XIXe siècle qu'a été mise en place une législation sur l'adoption.

    Ce fut tout d'abord un oukaze qui permettait aux nobles sans enfants d'adopter des enfants légitimes de leur famille proche "avec transmission du nom de famille et du blason".
     
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    A la suite de ce document ont paru une série d'oukases visant à régulariser la mise en pratique de l'adoption, le tout dans un cadre strictement établi.
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    C'est à ce moment qu'en Russie, outre la tutelle et l'adoption, apparaît une autre forme d'accueil : le "patronat".
     
     
    Il s'agit du placement en familles d'enfants, de malades et de toute personne nécessitant une attention quotidienne.
     
    Une famille accueillant une enfant dans le cadre du patronat était aidée financièrement, la somme dépendant de l'âge de l'enfant : 5 roubles pour un de moins de cinq ans, celui-ci n'étant pas encore en capacité d'aider au travail domestique, et un peu moins lorsqu'il arrivait en âge de pouvoir travailler.
     
     
    Les aides de l'état étaient interrompues aux 14 ans de l'enfant.
     
     
     
    L'accueillant s'engage à prendre soin de l'enfant, à lui donner une instruction basique et à permettre son développement jusqu'à ce qu'il soit en capacité de se prendre en charge.
     

    Ces exigences étaient parfois inconciliables avec le mode de vie et le niveau d'éducation des familles accueillantes, qui étaient le plus souvent pauvres et peu éduquées, ayant besoin d'un revenu fixe et de main d’œuvre gratuite.
     
     
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    Et même s'il existait un contrôle sur le respect des obligations par l'accueillant, la vie des enfants accueillis en famille sous ce régime était extrêmement pénible et difficile.
     
     
    C'était un statut précaire pour l'enfant, du fait aussi que si la famille accueillante n'en voulait plus, elle pouvait le ramener à l'hospice régional.

    Peu à peu, le patronat s'étend aussi à la protection par des familles de personnes sortant de prison, de prostituées, d'adultes nécessitant un suivi et des soins.

    Au milieu du XIXe siècle apparurent des dispositions qui permettaient d'adopter des non-orphelins.
     
    Mais si les parents de l'enfant étaient vivants, leur consentement était, bien entendu, obligatoire.

    Nineteenth century photograph of a group of Russian peasant women and children

    Au cours du XIXe siècle, devant le nombre croissant d'enfants seuls abandonnés, un accent est mis sur l'aide et l'information aux femmes et aux mères.

    Pavel I publie un oukaze sur le versement d'une aide financière aux mères pauvres, aide qui doit bientôt être interrompue devant l'afflux de demandes.
     
    Plusieurs mesures sont cependant prises pour que les enfants restent dans leurs familles, au moins les premières années, et ce particulièrement dans les campagnes.


    [Source : toujours russe, toujours sûre et certainement Bleue comme un ciel toujours lumineux de Brest sans marée du siècle... большое спасибо ;-))]
     
    Sources
    http://cultures-et-chabada.blogspot.fr/2015/03/adoption-en-russie-5-xixe-siecle.html
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    Le Chabanais, haut lieu de la galanterie

     

     

    Située au 12 rue Chabanais, la plus célèbre maison close de la capitale se dissimulait dans un immeuble discret.

    Fondée en 1878 par Madame Kelly, elle réunissait entre 20 et 35 pensionnaires triées sur le volet pour recevoir une clientèle huppée et exigeante.

     

    Riches bourgeois, célébrités et têtes couronnées assouvissaient entre ses murs des fantasmes qui nécessitaient accessoires et mises en scènes.

     

     

    Le Chabanais vers 1940


    En 1880, l’aménagement de ce paradis artificiel coûta un million sept cent mille francs. Célèbre pour l’invraisemblable décor de ses chambres, le Chabanais reçut même un prix pour sa

     

    « chambre japonaise » lors de l’Exposition Universelle de 1900.

    On y trouvait aussi la chambre Louis XV,

    la Chambre Hindoue,

    la Directoire,

    la Médiévale ou

    la Chambre Mauresque…

     

    On imagine la perte pour les arts décoratifs de style Second Empire lorsque l’hôtel fut dépouillé de son décor après sa fermeture.

     

     

     


    Durant ses 70 ans d’existence le célèbre bordel compta de nombreux habitués dont Pierre Louÿs, Maupassant, Anatole France ou le comique Fatty Arbuckle, ainsi qu’une clientèle féminine dont Marlène Dietrich au bras

    d’Eric Maria Remarque…

      

    Chambre indienne du "Chabanais" 5ème étage, 12 rue Chabanais, Paris 2e

    Chambre indienne du "Chabanais" 5ème étage,
    12 rue Chabanais, Paris 2e

     

    Tout ce que l’Europe comptait de grands hommes de passage à Paris visita l’établissement.

      

    On raconte que lorsqu’un hôte de marque désirait visiter les lieux, son programme officiel mentionnait : « Visite au président du Sénat ».

     

    Un membre du protocole ne comprit pas l’allusion et plaça un jour cette visite sur le programme de la reine mère d’Espagne.

     

    On dû en catastrophe organiser une véritable visite au président du Sénat, qui n’en demandait pas tant !

    La baignoire du prince de Galles de la chambre indienne du "Chabanais"


    La baignoire du Chabanais, dans laquelle Edouard VII

    y faisait couler des bains de champagne.

     

    Le plus fameux de ses client reste toutefois Edouard VII, alors qu’il n’était encore que prince de Galles. De nombreuses caricatures le représentaient avec « ses dames » du Chabanais, où il avait fait installer un mobilier personnel et… particulier.

     


    Dans une grande baignoire de cuivre rouge ornée d’une sphinge aux attributs déployés, le futur roi barbotait dans du champagne Mumm cordon rouge tout en se faisant dorloter.

      

    Acquise plus de 100 000 francs par un antiquaire lors de la vente aux enchères qui dispersa le mobilier en 1951, cette baignoire fut finalement rachetée par des admirateurs de Salvador Dali qui l’offrirent au peintre en 1972.

     

    Le peintre l’installa dans sa suite de l’hôtel Meurice, y fit installer un appareil téléphonique et la faisait remplir de fleurs.

     

     sphinx-5.1228814764.jpg


    Autre meuble célèbre due à l’imagination d’Edouard VII, cette chaise

    « de volupté » fabriquée spécialement par Soubrier, un artisan du

    faubourg Saint-Antoine.

     

    Je vous laisse en imaginer l’usage.

     
    Filles du "Sphinx", 31 boulevard Edgar Quinet, Paris 15e
     


    Comme ses semblables Le Sphynx, le One Two Two ou la Fleur Blanche, le Chabanais ferma ses portes en 1946.

     

    On peut encore visiter le hall et apercevoir l'escalier et sa belle rampe en fer forgé, ainsi que les deux ascenseurs, l'un pour monter, l'autre pour descendre, destinés à éviter les rencontres gênantes.

     
     
     
     
    Sources : BLOG .http://urbantripparis.blogs-de-voyage.fr/archive
    /2010/06/25/le-chabanais-haut-lieu-de-la-galanterie1.html
     
     
     

     

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    En France, au XIXème siècle, le mot demi-mondaine désignait les femmes entretenues par de riches Parisiens.

    Ce groupe social, jusque-là invisible, se manifesta bruyamment dans la presse, le théâtre et les réunions publiques à partir du Second Empire pour atteindre son apogée vers 1900 et disparaitre pendant la Première Guerre mondiale. 

    Ces cocottes de basse ou haute condition sont appelées aussi « Grandes Horizontales ».

    Anne-Marie Chassaigne (1869-1950) dite Liane de Pougy alias Princesse Ghika, célèbre demi-mondaine, vers 1891-1892.

    Histoire

    « Ces messieurs étaient assez fortunés pour subvenir aux besoins d’une femme au foyer et d’une autre pour la galerie. En additionnant leur moitié avec une demie, ils réinventaient la bigamie. »

    — « Langue sauce piquante », sur le blogue des correcteurs du Monde

     

    Le mot de demi-mondaine est issu du Demi-Monde, une comédie qu’Alexandre Dumas fils publia en 1855.

    Le demi-monde, jusque-là invisible, s’est bruyamment manifesté dans la presse, au théâtre et finalement dans toute la société parisienne à partir du Second Empire pour atteindre son apogée vers 1900 et disparaitre pendant la Première Guerre mondiale. C’est un monde nébuleux qui renvoie une image déformée du « grand monde ».

    À première vue, le demi-monde est identique à son ainé, mais derrière les bonnes manières, la culture, l’apparente respectabilité et les titres de noblesse on découvre fêlures, dissonances, fausses positions, corruptions inavouables et fortunes scandaleuses.

    Il est composé d’individus a l’existence équivoque, des hommes joueurs, « viveurs » (surnommés les Grecs) et surtout des femmes sans mari à la destinée souvent trouble, grandes dames déchues, petites bourgeoises, anciennes prostituées. Leurs origines se perdent dans la brume, les plus belles, les plus spirituelles ont souvent parcouru des mondes de noirceur et certaines en sont issues, ce sont les demi-mondaines.

    « Le demi-monde ne représente pas comme on le croit […] la cohue des courtisanes, mais la classe des déclassées […] Il est séparé des honnêtes femmes par le scandale public, des courtisanes par l’argent » (Alexandre Dumas fils).

    Les demi-mondaines sont des femmes entretenues par de riches hommes, souvent des Parisiens, qui sont assez fortunés pour subvenir aux besoins d’une femme au foyer et d’une demi-mondaine. Elles vivent dans des appartements meublés pour les plus modestes et dans des hôtels particuliers pour les plus influentes. Leur clientèle est composée de grands bourgeois, de riches industriels, de banquiers, de riches provinciaux, et même pour les plus en vogue d’aristocrates français ou étrangers.

    Les demi-mondaines ont souvent plusieurs domestiques et mènent une vie oisive au milieu du luxe le plus ostentatoire. Elles passent énormément de temps à leur toilette et ne sortent que l’après-midi vers seize heures pour aller parader aux Bois, pour assister aux courses de chevaux, pour aller au théâtre, au restaurant ou chez leurs amies. Elles reçoivent aussi chez elles, c’est l’occasion de séduire de futurs clients, de faire l’étalage de ses richesses et pour les novices de se faire connaitre auprès

     

    du « Tout-Paris ».

    Les demi-mondaines ont un amant officiel et plusieurs amants secondaires, elles peuvent leur extorquer jusqu’à plusieurs centaines de milliers de francs par mois et elles dilapident des sommes incroyables en toilettes, parures, chevaux, voitures, etc.

    Comme à Venise au XVIIIe siècle, la prostitution a pris une ampleur phénoménale. Mais ce ne sont pas les pensionnaires des maisons closes et les racoleuses de Notre-Dame-des-Lorette qui symbolisent la ville, c’est un peuple de femmes nées avec Nana, les demi-mondaines, souvent comédiennes de second plan, déjà courtisanes, les femmes entretenues.

    Le nom de certaines d’entre elles est encore connu, Blanche D’Antigny, Anna Deslions, l’Anglaise Emma Cruch, plus connue sous le nom de Cora Pearl, la Russe Mme de Païva ou encore l’exotique Jeanne Duval. Demi-mondaine parisienne d’origine anglaise, Cora Pearl, née en 1837, a écrit ses mémoires. Elle a été la maitresse du prince Napoléon, le célèbre Plonplon, cousin de l’empereur Napoléon III. Une autre demi-mondaine célèbre, Laure Hayman, était la descendante du peintre Francis Hayman, le maitre de Thomas Gainsborough.

    Elle compta parmi ses amants le duc d’Orléans, Charles de La Rochefoucauld duc d’Estrées, Louis Weil

    (grand-oncle maternel de Proust), le roi de Grèce, l’écrivain et

    académicien français Paul Bourget et Karageorgevitch, prétendant au trône de Serbie, qu’elle aima vraiment.

    Elle vivait des libéralités du financier Raphaël Bischoffsheim..

    Elle était surnommée la « déniaiseuse des ducs ».

    Le demi-monde et son peuple ont beaucoup inspiré les artistes, que ce soit des romanciers comme Zola, des poètes comme Baudelaire ou des peintres comme Millet. Odette de Crécy chez Proust est l’exemple d’une demi-mondaine qui va devenir une grande bourgeoise (Mme Swann), puis une femme du « monde » (Mme de Forcheville).

    Demi-mondaines célèbres

    ÉMILIE ANDRÉ dite ÉMILLIENNE D’ALENÇON (1869-1946)

    était une danseuse de cabaret et grande courtisane française. 

     

    Surnommée l’une des Trois Grâces de la Belle Époque, avec Liane de Pougy et Caroline Otéro, elle est lancée dans le demi-monde, en 1885, par Charles Desteuque (1851-1897), dit « l’intrépide vide-bouteilles »

    chroniqueur du Gil Blas.

     

    Elle fait ses débuts comme danseuse au Cirque d’été en 1889, avant de jouer au Casino de Paris, aux Menus-Plaisirs, aux Folies Bergère, à la Scala, aux Variétés.

    Hommage à Charles Desteuque (1851-1897)

    dit l’intrépide vide-bouteilles.

    Le duc Jacques Marie Géraud de Crussol dit Jacques d’Uzès (1864-1893).

    Entre 1889 et 1892, la jeune femme devient une célébrité grâce à sa liaison avec le jeune duc Jacques d’Uzès (Jacques Marie Géraud de Crussol (1864-1893)  qui veille à son instruction dans le vain espoir de l’épouser, envoyé au Congo par sa famille qui s’oppose fermement à cette mésalliance, le jeune duc meurt en 1893.

     

    Léopold II de Belgique (1835-1909). Edward VII du Royaume-Uni (1841-1910). Guillaume II d’Allemagne (1859-1941).

    Émilienne d’Alençon consolide sa renommée de grande cocotte en séduisant le roi des Belges Léopold II, le prince de Galles et futur roi Édouard VII, et le Kaiser Guillaume II, et en rivalisant avec la Belle Otéro,

    Cléo de Mérode (1875-1966) et Liane de Pougy.

     

     

    Avec Liane, Émilienne noue une liaison amoureuse que le Gil Blas relate de manière fort caricaturale :

     

    il annonce le mariage des deux cocottes et l’arrivée imminente d’un enfant.

     

     

     

     

    Louise Weber (La Goulue en 1890) et Renée Vivien (Pauline Mary Tarn) (1877-1909).

    Elle épouse avant 1895, le jockey Percy Woodland (1882-1958).

     

    On lui prête une liaison avec La Goulue (Louise Weber 1866-1929), en 1889 et

    la poétesse Renée Vivien (Pauline Mary Tarn) (1877-1909), vers 1908.

     

     

     

     

    Le guide Paris-Parisien la décrit en 1899 comme une

    « notoriété de la vie parisienne » et une « jolie demi-mondaine ».

     

     

     

    La Goulue

     

     

    La Goulue, de son vrai nom Louise Weber, née le 12 juillet 1866 dans une partie de Clichy-la-Garenne(qui formera quelques mois plus tard la commune de Levallois-Perret) et décédée le 29 janvier 1929(à 62 ans) à Paris 10e, était une danseuse de cancan populaire.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LUCIE ÉMILIE DELABIGNE dite  »VALTESSE » DE LA BIGNE (1848-1910).

    Fille d’une lingère normande qui exerçait le métier de la galanterie,

    elle se prostitua très jeune.

     

    Jacques Offenbach repère Valtesse alors qu’elle incarne un petit rôle aux Bouffes-Parisiens et lui propose de jouer dans ses pièces.

    Elle débute sur scène en jouant le rôle d’Hébé dans Orphée aux Enfers.

    Un critique la juge alors « aussi rousse et timide qu’une vierge du Titien »

    .

    Jacques Jacob Offenbach (1819-1880)

    découvreur et amant de Valtesse de la Bigne.

    Maîtresse du compositeur, elle accède grâce à lui aux restaurants à la mode. Elle se rend, comme Zola, Flaubert et Maupassant, chez Bignon

    (l’ancien Café de Foy) ou au Café Tortoni.

     

    Mais le siège de Paris, durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, affame les Parisiens, on y mange des rats, ce qui n’étouffe en rien les aspirations de Valtesse.

     

    Connu dans le Tout-Paris pour son humour cinglant, le journaliste, chroniqueur et écrivain Aurélien Scholl écrit :

     

    «  Pendant le siège de Paris, toutes les femmes ont mangé du chien. On pensait que cette nourriture leur inculquerait des principes de fidélité. Pas du tout ! elles ont exigé des colliers ! »

     

    À la fin de la guerre, Valtesse ne tarde pas à se lancer

    dans la courtisanerie de haut vol.

     

    Elle quitte Offenbach et jette son dévolu sur le prince Lubomirski, obtient qu’il l’installe dans un appartement rue Saint-Georges, le ruine, le quitte, et enchaîne les amants riches qu’elle plume les uns après les autres,

     

    comme le Charles Guillaume Frédéric Boson de Talleyrand-Périgord,

    prince de Sagan (1832-1910)

    qui se ruine à son tour en finançant le magnifique hôtel

    particulier construit par Jules Février de 1873 à 1876

     

    au 98, boulevard Malesherbes, à l’angle de la rue de la Terrasse

     

    (hôtel détruit et remplacé par un immeuble en 1904).

     

     

    Charles Guillaume Frédéric Boson de Talleyrand-Périgord

    prince de Sagan (1832-1910).

    • no 98 (angle de la rue de la Terrasse) :
    • Emplacement où s’élevait le magnifique hôtel particulier construit en 1876 par l’architecte Jules Février pour la courtisane Valtesse de La Bigne. 
    • Cet hôtel servit de modèle à Émile Zola pour celui de Nana.
    • L’hôtel a été détruit. 98 boulevard Malesherbes ou se trouvait l’hôtel de Lucie Émilie Delabigne, dite Valtesse de la Bigne, demi-mondaine.
    • Zola s’inspire de son hôtel dans Nana,
    • le transplantant à l’angle de l’avenue de Villiers
    • et de la rue Cardinet. 

    En 1876, Valtesse publie chez Dentu, son roman autobiographique,

    Isola signé « Ego » par fidélité à sa devise.

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    Biographie de Valtesse, l’auteure n’est pas parente avec elle.

    Sur la demande de Léon Hennique, elle consent à montrer son hôtel particulier à Émile Zola.

    La chambre de Valtesse, et en particulier son lit, l’inspire pour décrire la chambre de Nana :

     

    « Un lit comme s’il n’en existait pas, un trône, un autel où Paris viendrait admirer sa nudité souveraine […]. Au chevet, une bande d’amours parmi les fleurs se pencherait avec des rires, guettant les voluptés dans l’ombre des rideaux. »

     

    À la lecture de Nana, Valtesse est indignée de trouver une telle description de son décor :« quelques traces de bêtise tendre et de splendeur criarde. »

     

    Quant au personnage de Nana, elle qui a cru servir d’inspiratrice à l’écrivain, lui ouvrant jusqu’à son hôtel particulier , elle le qualifie ainsi :

    « Nana est une vulgaire catin, sotte, grossière ! »

     

     

    Émile Antoine Charles Édouard Zola (1840-1902) qui a écrit le roman Nana.

    Nana 1954

    Mini-série de 1981.

    Zola a cependant plus de chance qu’Alexandre Dumas fils.

     

    Alors que celui-ci demande à Valtesse à entrer

    dans sa chambre, froidement, elle répond :

     

    « Cher Maître, ce n’est pas dans vos moyens ! »

     

    Henri Gervex la prend pour modèle pour l’épouse dans son tableau

    Le Mariage civil, qui décore la salle des mariages

    de la mairie du 19ème arrondissement de Paris.

     

    Elle aurait également inspiré l’héroïne du roman d’Hugues Rebell, La Nichina.

    Elle fut aussi le personnage d’Altesse du roman Idylle saphique de son amie Liane de Pougy.

     

     

    Valtesse fut l’amie, et parfois davantage, d’Édouard Manet, Henri Gervex, Édouard Detaille, Gustave courbet, Eugène Boudin,

    Alphonse de Neuville, ce qui lui valut le surnom

    de « l’Union des Peintres ».

    Elle amassa une vaste collection d’art dont une bonne partie fut vendue aux enchères

    à l’Hôtel Drouot du 2 au 7 juin 1902.

    Elle ne légua au musée des arts décoratifs de Paris que son remarquable lit de parade en bronze créé en 1877 par Édouard Lièvre et toujours visible au musée depuis 1911.

     

     

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