• UN PEU D'HISTOIRE :

     

    Le Livre d'Or des fiançailles et du mariage

     

    par le bibliophile JEAN.

     

    orsque vous m'avez demandé une préface pour le Livre d'Or des fiançailles et du mariage, j'ai longuement hésité, et je ne vois pas bien pourquoi je vous en tairais la raison.

     

    Vous m'avez dès l'abord, avec une bonne grâce et une franchise auxquelles nous ne sommes guère accoutumés dans le monde de l'érudition, déclaré que vous aviez le dessein d'utiliser très largement les travaux historiques que j'ai publiés.

    Puisque vous faisiez à mes écrits l'honneur, sans doute immérité, de leur emprunter beaucoup, pouvais-je avoir l'air, écrivant une préface à votre livre, de me louer moi-même.

     

    Lorsque vous m'avez confié votre manuscrit, mes craintes se sont dissipées. Aussi bien, si vous avez puisé dans les mémoires qu'il m'a été donné de présenter avec quelque nouveauté de nombreuses anecdotes, vous ne les avez citées qu'en manière d'exemple, pour illustrerai j'ose dire, votre récit, dont la trame vous demeure bien personnelle.

     

    Une inquiétude m'est alors venue.

     

    Les malheureux préfaciers n'ont d'espoir que dans quelque lacune du livre qu'on leur a imposé la délicate tâche de présenter au public.

    Or, il se trouve, et si je dois vous en féliciter je ne puis m'en applaudir, que votre travail est tout à fait complet. Vous avez su, très habilement, écrivant l'histoire du mariage en France du moyen âge à nos jours, non seulement dégager ses caractères aux diverses époques et pour chaque catégorie sociale, mais donner les exemples les plus typiques et empruntés aux meilleurs auteurs. Vous avez encore, et c'est là de ces innovations auxquelles les historiens ne sont point pour l'heure accoutumés, fait appel aux vieilles maisons des industries de luxe, puisé à même leurs collections et apporté ainsi une contribution documentaire fort curieuse à l'histoire des mœurs parisiennes.

     

    C'est dans votre ouvrage une partie très neuve et curieuse.

    l en est d'ordinaire des préfaces comme des discours académiques : elles contiennent invariablement quelque critique aimable, presque souriante, mais une critique enfin. Vous m'accuseriez sans doute de ne pas suivre les règles si je n'en agissais de même.

    Puisque vous avez écrit l'histoire si mal connue du mariage au moyen âge, utilisant au reste adroitement les quelques données précises que nous avons, puisque vous poursuivez cette histoire à travers les époques pour lesquelles les documents abondent et jusqu'à aujourd'hui, pourquoi n'avoir pas tenté de dégager du passé ce que serait le mariage de demain ?

    C'eût été une conclusion très logique de votre travail et, écrite par vous, tout à fait curieuse, j'en suis sûr. Les historiens, dont je suis, ont à l'ordinaire l'honorable habitude de vivre tournés vers le passé, d'être sans curiosité de l'avenir ; j'avoue pourtant que c'est une question qui a trop occupé la presse et fait l'objet de trop de débats pour qu'on puisse manquer d'y porter attention.

    Il paraît assuré, c'est même un phénomène tout récent, que des gens très doctes, des sociologues, des magistrats, des politiques, aussi beaucoup de dames, mûres à l'ordinaire, et de qui nous devons penser que l'âge a tempéré les passions, se sont pris d'un brusque intérêt pour le mariage.

    Pour le mariage est sans doute trop dire, puisqu'ils affichent l'intention de le détruire.

    Les raisons qu'ils donnent ne paraissent pas déterminantes, mais les mots de liberté, de droits de la femme, de droit à l'amour prêtent à des développements oratoires, et, en France, les raisons qui vêtent ainsi, sans effort, une parure d'éloquence, sont toujours près d'être convaincantes.

     

    Et l'on va donc proclamant que le mariage va faire faillite, qu'il n'y aura plus place bientôt que pour l'union libre.

    C'est chose assurée, cela va être, demain.

     

    Car demain, vous n'en doutez pas, il ne sera plus d'hommes que tentera l'espoir d'accroître, grâce à une dot, leur puissance ou leur fortune, et les jeunes filles, n'écoutant désormais que leur fantaisie, tiendront pour sans importance les considérations banales d'argent, de luxe ou de situation mondaine dont on s'embarrasse aujourd'hui.

    II ne paraît pas impossible de montrer, par l'évolution qu'a subie le mariage, l'avenir réservé à ces théories, d'établir comment une double évolution intellectuelle et économique les rendrait possibles, ce qui n'est pas à dire souhaitables.

    ous aurez, mon cher confrère, une occasion certaine d'aborder ce thème, et je sais du reste que vous le traiterez avec talent : ce sera lors de la seconde édition de ce Livre d'Or dont le succès ne peut faire de doute.

     

    Ce jour-là, vous supprimerez la Préface du livre, et chacun y gagnera, le public, vous... et moi.

     

    Maurice Vitrac.

     

     

     

    sources : http://www.horizon-mariage.com/histoire-du-mariage.php

     

     

     

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    Près de Clécy et Condé sur Noireau, le château de Pontécoulant est un joyau de la Suisse Normande.

    Au cours de votre visite au Domaine de Pontécoulant,

    vous découvrez l'histoire de la famille noble normande :

    les Doulcet de Pontécoulant établie sur ces terres calvadosiennes

    depuis le 14e siècle.

     



    Le château est toujours meublé de collections des 16e et 18e siècles.

     


    Vous pouvez également vous promener dans le parc à l'anglaise

    créé sous le règne de Louis XVI.

    Surplombant la rivière, c'est une promenade bien agréable en toutes saisons.

     

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    Animateur vedette de la radio et de la télévision, également producteur et écrivain, Pierre Bellemare présentera son nouveau livre de souvenirs à

    Condé-sur-Noireau et au Château de Pontécoulant le samedi 5 novembre prochain : une avant-première qu’il a souhaité réserver à une « petite vallée »*,  

    lieu de son enfance, et évènement qui met en lumière le patrimoine culturel de notre territoire » se réjouit Pascal Allizard, Maire de Condé-sur-Noireau et Président de Condé Intercom.

     

    Pierre Bellemare passera ainsi la journée sur les bords de la Druance. Attendu à Condé-sur-Noireau, il animera une rencontre avec le public de 10h30 à 12h15 : présentation du livre

    Ensuite, l’auteur retournera sur les traces de son enfance en visitant le château de Pontécoulant, dont son père fut le régisseur de 1939 à 1940.

    Âgé de 10 ans, Pierre Bellemare était scolarisé à l’école communale.

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     Pierre Bellemare propose une lecture d’un extrait de son livre, relatif à un événement survenu à Pontécoulant en juin 1940, ainsi que quelques histoires extraordinaires.

    « Le bonheur est pour demain, Souvenirs au long cours »

    (sortie en librairie le 9 novembre), temps d’échanges et de dédicaces prévus à la médiathèque municipale.

     

     

     chateau-de-pontecoulant-14

    France, Basse-Normandie, Calvados (14), Suisse Normande, Pontécoulant, Château de Pontécoulant (vue aérienne) //

    Il sera ensuite l’invité de la Communauté de Communes du Pays de Condé et de la Druance, au Château de Pontécoulant pour la visite d’un domaine qu’il connaît bien pour y avoir passé une partie de son enfance.

    Il y retrouvera d’anciens camarades et présentera son dernier livre à la presse précise Jean-Pierre Mourice, Vice-Président de Condé Intercom et Maire de Pontécoulant, à l’origine de ce contact.

     

    Retour à la médiathèque municipale de Condé-sur-Noireau à 15h30 :

    le public se laissera alors emporter par la voix incomparable de l’animateur et conteur, « lequel donnera lecture de quelques histoires forcément « extraordinaires »  

     

     

     

    Domaine de Pontécoulant, ce domaine, propriété du Département du Calvados, si chère à mon coeur puisque je m'en suis occupée, avec mon Epoux, 18 ans, avant mon départ en retraite.

     

    Un parent de Pierre Bellemare avait été nommé  exécuteur testamentaire de la dernière Dame de Pontécoulant, Mme de Barrère décédée en 1908 sans héritiers et qui légua donc son domaine au département du calvados .

     

     

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    Ce droit de regard sur le légue devait durer 50 ans,

    donc c'est le père de Pierre Bellemare qui prit la suite de son parent

    après le décès de celui ci.

     

    Voila pourquoi la famille Bellemare fit de nombreux séjours dans la région. 

     

    Au Chateau cet aprés  midi se trouvait donc  réuni  un groupe de personnes ayant partagé le quotidien, école, cathéchisme, jeux, du petit garçon d'une dizaine d'années qu'était Pierre Bellemare.

     

    Ses retrouvailles furent remplies d'émotion,notre conteur né ne manqua pas de nous régaler de ses souvenirs et anecdotes. 

     

    En résumé, journée fort agréable en compagnie de ce "jeune homme" qui  a su garder depuis tant d'années sa gentillesse et son énorme talent de conteur .

     

     

    Comme vous le constatez par ces articles de presse Pierre Bellemare

    était aujourd'hui  dans la région.

    Ce matin à la médiathéque de CONDE S/NOIREAU (Calvados)

    afin de présenter son  dernier  livre "Le Bonheur est pour demain".

     

     

     

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    •  Artist Tamara Lempicka in her bedroom, rue Méchain, 1930s:

      A Paris, à deux pas de l'avenue de l'Observatoire, donnant dans la rue du Faubourg-Saint-Jacques, la rue Méchain ne se remarque guère. Pourtant, derrière l'une de ses façades, se cache un immeuble au passé prestigieux.
    • D'une part, parce qu'il est signé Robert Mallet-Stevens, célèbre architecte du début du XXe siècle surtout connu pour ses réalisations de maisons, hôtels particuliers et magasins (rue Marbeuf, boulevards de la Madeleine, des Capucines, Haussmann et avenue de Wagram...). Une rue du 16e arrondissement conçue par l'architecte lui doit même son nom.
    • D'autre part, parce que dans cet immeuble, à l'origine commande d'un propriétaire privé qui souhaitait en faire un immeuble de rapport, a vécu dans les années 1930 la non moins célèbre Tamara de Lempicka, à laquelle vient récemment d'être consacrée une rétrospective au musée des Années 30 à Boulogne-Billancourt.

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    L'artiste peintre, d'origine polonaise, s'installe, en effet, à Paris en 1918 où elle vivra une vingtaine d'années avant d'émigrer _ montée du nazisme oblige _ aux Etats-Unis, puis au Mexique où elle mourra en 1980.

     

    A Paris, elle se passionne notamment pour le cubisme, déchaîne les passions et la chronique avec des nus parfois très provocants pour l'époque.

     

    Mais qu'importe ! Ne disait-elle pas :

     

    « Ne pas copier, créer un nouveau style, des couleurs lumineuses et brillantes, je veux qu'au milieu de cent autres on remarque mes oeuvres au premier coup d'oeil. »

     

     

    The studio on RUE MECHAIN PARIS 14è  1931:

    The studio on RUE MECHAIN PARIS 14è 1931

     

    C'est justement l'atelier d'artiste qu'elle occupait rue Méchain qui est aujourd'hui à vendre. Un lieu ô combien chargé d'histoire et qui vit défiler tout le gotha parisien de l'époque, entre autres, André Gide, Suzy Solidor, Paul Poiret, Georges Braque...

     

     Tamara de Lempicka. Tamara, convertida ya en baronesa, vive la guerra y la posguerra lejos de la Europa que la vio triunfar, ejerciendo en los Estados Unidos la función de dama del gran mundo que veía crecer las ruinas de su belleza, sin poder hacer nada por evitarlo.:

    Quand on pénètre dans le hall dont la porte d'entrée est signée Jean Prouvé (créateur notamment de la chaise Antony), on ne peut d'ailleurs s'empêcher d'être ému à l'idée que Tamara de Lempicka y créa une grande partie de ses  oeuvres qui l'ont rendue célèbre.

     

     

    Tamara de Lempicka's studio on Rue Mechain. Paris, 1931.  Tamara`s studio on the…:

     

    Tout ici semble resté intact : un jette-manteaux chromé, à l'époque réalisé par la soeur de l'artiste, campe encore dans le hall d'entrée de l'atelier, lui-même d'une hauteur sous plafond impressionnante : 6 mètres éclairés d'une immense verrière orientée plein nord, comme il se doit, et donnant sur le petit jardin de la résidence.

    Salon fumoir sur la mezzanine de la maison-studio de Tamara de Lempicka, rue Méchain, Paris 1930:

    En mezzanine, trône un bar-fumoir resté intact et aujourd'hui classé, de même que son mobilier Art déco d'origine.

     

    Un peu partout, on retrouve aussi la signature de Mallet-Stevens :

     

    miroirs offrant de belles perspectives, colonnes décoratives pour mettre en valeur des objets, rampe d'escalier à l'origine chromée mais malheureusement peinte depuis, éclairages indirects par des niches dissimulées dans les murs, vitraux aux dessins géométriques signés Louis Barillet, grand complice de Mallet-Stevens.

    A lui seul, l'atelier développe 60 m2 et s'adjoint une chambre, un bureau et deux salles de douches.

     Tamara de Lempicka:

     

     

    Aux niveaux supérieurs, desservis par ascenseur intérieur, s'installent une cuisine, deux autres chambres, une salle de bains et deux douches.

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    De même que deux chambres de service, deux caves, un box et deux parkings.

     

    Cerise sur le gâteau : deux terrasses, l'une de 18 m2, l'autre de 22 m2.

     

    Depuis certaines pièces, on peut aussi admirer les beaux jardins et potagers du couvent des soeurs bénédictines.


    En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/08/09/2006/LesEchos/19747-531-ECH_a-paris--l-atelier-de-tamara-de-lempicka.htm#SuVr3GIavgz2ZGGY.99

     

     Gravot. Rue Méchain, the dressing table:

    A l'apogée de sa carrière, Tamara s'installe dans un nouvel appartement-atelier. Conseillée sans doute par sa sœur architecte Adrienne Gorska, elle a choisi un immeuble ultra moderne, signé Mallet-Stevens, qui vient d'être construit près du quartier Montparnasse, haut lieu de la vie artistique à Paris.

      

      

    La complémentarité entre l'artiste adulée pour son art, sa beauté, son élégance et un décor où sont rassemblés les meilleurs créateurs de son époque, est immédiatement salué dans la presse par de nombreux articles.

     scandinaviancollectors:  Tamara de Lempicka s Rue Méchain apartment, the drawing room.:

    De brillantes réceptions rassemblent les parisiens dont on parle. 

      

      

      

    La sœur de Tamara, était architecte membre de l'U.A.M. (Union des Architectes Modernes) dont faisait également partie Robert Mallet-Stevens qui construisit l'immeuble de la rue Méchain où Tamara installa son atelier en 1929. Adrienne épousa Pierre de Montaut, autre membre de l'U.A.M. et tous les deux se spécialisèrent dans la conception de salles de cinéma.

      Tamara`s apartment Rue Mechain, Paris:

    C'est elle qui prit en charge la décoration de l'atelier de Tamara pour lequel elle créa quelques meubles en métal chromé.

     

    Ils s'harmonisaient parfaitement avec ceux de ses confrères Djo-Bourgeois,

    René Herbst et bien sûr Mallet-Stevens qui complétaient l'ameublement.

    Adrienne (Ada de Montaut) est décédée en 1969.

    Adresse: 7 rue Méchain Paris 14e. Un long article intitulé "Architectures modernes; L'atelier de Mme de Lempicka" paru en Janvier 1931 dans "Mobilier et Décoration" décrit l'atelier en détail (10 pages, 15 photos par Gravot).


    L'ambiance de l'atelier était parfaitement définie dans la légende, rédigée en style télégraphique, accompagnant la première photo:

     

    Tamara`s apartment Rue Mechain, Paris:

     

    The studio on Rue Mechain

    Tamara`s studio on the Rue Méchain in the building designed by the architect Robert Mallet-Stevens in 1929,

    furniture by Rene Herbst with light grey walls and ceiling.

    Tamara's sister, Adrienne de Montaut (Gorska), designed the upstairs smoking room paneled in polished walnut. Tamara's initials are woven into the brown upholstery.

    After the war, Tamara returned to her Rue Méchain studio and redecorated it in the rococo style.

    The 1950s Art & Décoration article which featured Lempicka's new scheme commented on her intentional juxtaposition of the clean, severe architecture with the bourgeois neo-Louis XV style.

    "Hall d'entrée, par Adrienne Gorska. Porte fer et tubes chromés harmonie gris froid et métal". Le ton était donné; cet atelier était une épure...

     

    (lire l'article complet en Bibliographie, voir "Remon") Un article de Darnetal paru dans "Notre Temps" de décembre 1932, restitue bien l'atmosphère qui régnait dans les fêtes que donnait Tamara dans son atelier flambant neuf construit par

    l'architecte Robert Mallet-Stevens en 1929:

     

    "La Santé (il s'agit de la prison. NDLR) s’élève - masse triste et sombre - dans ce quartier où la guillotine mit un peu son humour.

     

    A côté, un immeuble moderne se dresse gai et un peu farouche. Des voitures s’arrêtent; de jolies femmes et des garçons descendent et s’élèvent jusqu’au studio du peintre Tamara de Lempicka qui donne un cocktail, sa grâce, son sourire et quelques autres attractions. De ce magnifique studio gris et platiné, telle une chevelure moderne, se dégage une atmosphère d’intimité et de talent.

     

    Les portraits peints par la maîtresse de maison, accrochés ou posés sur les murs, accrochent les regards et crochètent les coeurs. Tamara de Lempicka a un talent bien à elle, spécial, personnel. Elle plonge au fond de ses modèles, tel un plongeur, dans la mer, à la recherche de perles rares, et elle en retire perles, pierres, émeraudes... ou crapauds!

     

    Ce soir, il n’est question que de brillants.

     

    L’assemblée sympathique et houleuse est d’une élégance complète et rare, la plupart des femmes sont jolies (prenant en cela exemple sur leur hôtesse). Quelques hommes sont intelligents et remplis de talent.

     

    La comtesse de Saint-Quentin mange des petits-fours que lui passe l’artiste photographe Lipmtzki, cependant que le docteur Boucard lui affirme qu’il faut remplacer toute nourriture par quelques pastilles de Lactéol! La très belle Ira Perrot parle de voyages, Kisling de choses plus ou moins "salées". Campana accoudé à la barre du bar jette ses manches en arrière dans uns geste prétorien et commence une plaidoirie se croyant au Palais.

      

      

      

    André Lhote s’exprime par aphorismes, Michel Georges-Michel qui sort de sa <<bohême>> retrouve le monde avec plaisir.

    Marcel Rochas couve sa femme, le peintre Rina, d’un regard admiratif et attendri; Rolf de Maré pense à ses ballets suédois en regardant les ballets hindous ;

    Suzy  Solidor pense à son dancing, etc., etc...

      

      

    Et Mme Nyoka Inyoka (DOC.87), entourée de son ballet, mime d’étranges et délicates figures.

    Sur des rythmes anciens, elle évoque et reconstitue l’Inde antique... et ce sont des danses comme des incantations et de la musique comme un déchirement du coeur.

      

      

    Dans un coin, un curieux et passionnant portrait de Mme Ira Perrot nous rend sa physionomie inquiétante et "Antinéasque" et plus loin, Tamara de Lempicka, contemple, ravie, son oeuvre et ses oeuvres." Vingt-sept ans plus tard, dans le numéro de Noël 1956 de la revue "Art & Décoration",

     

    "Tamara de Lempicka; ou la femme installée par le peintre",

    Boris J. Lacroix décrivait le changement radical que Tamara de Lempicka venait de faire subir à la décoration de son atelier de la rue Méchain.

      

      

    Il y parlait de "ce jeu du mauvais goût exquis" et du "goût du paradoxe"

    qui l'avait inspirée.

      

     

      

    C'est bien le moins qu'on pouvait dire face aux anachroniques stucs vénitiens qui, tout à coup, envahissaient l'espace épuré de Mallet-Stevens. (Cf. Bibliographie, voir Lacroix).

     

     

     

     

     

     

     

    Tamara de Lempicka occupe une place à part
    dans l'art du XXe siècle


    malgré une production peu abondante
    (à peine 150 tableaux dans sa meilleure période qu'on situe entre 1925 et 1935),
    ce sont ses peintures qui sont choisies le plus souvent aujourd'hui
    lorsqu'il s'agit d'illustrer les années folles de l'entre-deux-guerres.

    Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels,
    une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes,
    des couleurs vives, mais en nombre limité,
    mises en valeur par des fonds gris ou noirs.
     

     
     
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