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    L’histoire des vacances

    À la Renaissance, avec l’émergence des États-Nations et la baisse de la ferveur religieuse, les pèlerinages tendent à décliner.

    Dans le même temps, nobles et artistes inventent les voyages « touristiques » ou « culturels ». Ils se rendent à Rome et en Italie, à la recherche des splendeurs de l’Antiquité. Montaigne nous a ainsi laissé une relation de ses voyages en Italie, comme bien après lui Stendhal et bien d’autres.

    Cette pratique se généralise au XVIIIe siècle sous l’influence des Britanniques : les rejetons des grandes familles sont envoyés en Italie – outre Rome, Pompéi devient une étape incontournable – pour parfaire leur formation, c’est « the Grand Tour », qui est aussi et souvent surtout une occasion de faire la fête.

    En parallèle, les Britanniques inventent le tourisme thermal. Le premier lieu de destination est, en Angleterre même, la station de Bath, merveille architecturale de style georgien, inspirée par les Romains qui avaient déjà développé des thermes dans cette ville. La bonne société s’y promène, se rend au théâtre et va surtout jouer. Elle lance ainsi une mode qui perdurera jusqu’au début du XXe siècle : celle des villes d’eaux.

    La station thermale de Carlsbad (Bohême), aujourd'hui Karlovy-Vary, en République tchèque (photo : André Larané

    Sur le Continent, la première station thermale – et la plus célèbre – est Spa, près de Liège, dans l’Ardenne belge. Son nom va désigner le thermalisme en anglais et les bains à remous dans la plupart des langues modernes. Dès la fin du XVIIIe siècle, la haute société européenne aime à s’y retrouver, à l’imitation de l’empereur Joseph II de Habsbourg-Lorraine.

    Le promeneur au-dessus de la mer de brume (Caspar David Friedrich, 1818)

    Le promeneur au-dessus de la mer d’écume
    Caspar David Frierdich

    C’est aussi au XVIIIe siècle – décidément grand moment de la préhistoire du tourisme – que se développe l’habitude des bains de mer à des fins thérapeutiques, dont le grand modèle est Brighton.

    Au milieu du XVIIIe siècle, la haute montagne, jusque-là répulsive, fascine à son tour l’Europe lettrée, sensible aux descriptions de Jean-Jacques Rousseau dans la Nouvelle Héloïse.

    Dans le même temps, un autre Genevois, l’étudiant Horace Bénédict de Saussure, se prend de passion pour le Mont Blanc, qui est alors partie intégrante du royaume de Piémont-Sardaigne.

    Devenu un notable, il offre une prime à qui atteindra le premier son sommet. La prime revient à Michel Paccard (29 ans), passionné de botanique, et Jacques Balmat (24 ans), son accompagnateur, qui atteignent le sommet du Mont Blanc le 7 août 1786.

    C’est le début de la « ruée vers l’or blanc ».

    Dès la chute du Premier Empire, en 1815, les riches Britanniques prennent l’habitude de se rendre en hiver à Hyères ou à Nice (d’où la fameuse Promenade des Anglais, en bord de mer) pour bénéficier de la douceur du climat méditerranéen.

    La Côte d'Azur d'autrefois... dans Photographies de la France d'autrefois vacances-d-autrefois-cannes-france-1057254635-1318412

    Ils entraînent dans leur sillage toute l’Europe aisée, avec le concours des médecins qui considèrent que le changement d’air permet de soigner à peu près n’importe quelle maladie. Têtes couronnées, aristocrates et rentiers se précipitent dans les nouvelles stations climatiques, thermales ou balnéaires.

    Les Autrichiens aiment à se retrouver à Carlsbad (aujourd’hui Karlovy-Vary) ou Marienbad, en Bohême. Les Allemands préfèrent Bad Ems, en Rhénanie,  tel l’empereur Guillaume 1er, à l’origine d’une célèbre dépêche.

    En France, le Second Empire voit la création de Biarritz, dans le pays basque, station préférée d’Eugénie de Montijo, ainsi que celle de Deauville sur la côte normande, de Vichy en Bourbonnais, de Plombières, dans les Vosges, où l’empereur Napoléon III reçoit en secret le ministre piémontais Cavour…

    Les sources d'eau thermale à Vichy

    Ces stations annoncent une nouvelle ère du tourisme : lancées grâce à d’importants investissements (le comte de Morny, demi-frère affairiste de Napoléon III, est à l’origine de la station de Deauville), elles deviennent accessibles au plus grand nombre grâce au chemin de fer (…).

     

     

     

     

     

     

    SOURCES / Beau BLOG 

    https://samichaiban.wordpress.com/2015/08/01/

     

     

     

     

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  • « C’est avec la sagesse et l’amour que vous construisez votre véritable demeure.

    Les matériaux de la sagesse sont solides, mais pour résister longtemps ils ont besoin d’être soutenus par une âme vivante, sinon vous verrez bientôt des fissures dans les murs.

    Et cette âme vivante, c’est l’amour.


    Lorsqu’une maison est habitée, elle ne s’abîme pas autant que si elle restait vide.

    La présence de l’homme, son activité, sa respiration la vivifient.

    Elle dit : « Puisque quelqu’un s’est abrité chez moi, je dois rester debout. » Mais si on l’abandonne, elle commence à se disloquer.

    Construisez donc votre demeure avec la sagesse comme charpente, mais remplissez-la d’amour pour la conserver, la consolider.

    S’il n’y a pas d’amour, s’il n’y a pas de vie qui circule à l’intérieur, elle s’effondrera.

    La preuve :

    lorsque l’âme quitte le corps de l’homme, celui-ci peu à peu se décompose. Qui soutenait cette demeure ? La vie qui circulait au-dedans. »

    Omraam Mikhaël Aïvanhov

     

     

     


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  • Johannes Vermeer

    Johannes Vermeer

     

    La Jeune Fille à la perle,
    surnommée la « Mona Lisa du Nord ».

    Johannes ou Jan Vermeer, naît à Delft, le 31 octobre 1632 – enterré dans cette même ville, le 16 décembre 1675) est un peintre baroquenéerlandais (Provinces-Unies) parmi les plus célèbres du siècle d’or. Il réalisa surtout, dans un style raffiné, des peintures de genre, principalement des intérieurs montrant des scènes de la vie domestique.

    La carrière de Vermeer fut relativement courte et son œuvre de faible ampleur : en vingt ans, il n’a guère peint plus de quarante-cinq tableaux dont quelques-uns ont disparu : aujourd’hui, seuls trente-cinq lui sont attribués avec certitude, et deux font encore l’objet de discussions.

    Peintre flamand parmi les plus célèbres, Johannes Vermeer est l'un de ceux qu'on connaît le moins et les lambeaux reconstitués de sa vie s'articulent autour de trois dates-clés connues grâce aux documents civils de l'époque. En 1632, Reynier et Digna Vermeer baptisent leur fils dans la Nouvelle Eglise de Delft, qui grandit au sein du commerce familial. Son père, tisserand et hôtelier, sera son premier mécène grâce à son appartenance à la guilde de Saint-Luc en tant que marchand d'oeuvres d'art. En 1653, le mariage de Johannes Vermeer et de Catharina Bolnes est célébré à l'Hôtel de Ville de Delft ; quinze enfants naissent de leur mariage, dont quatre meurent en bas âge. Cette même année, la guilde de Saint-Luc l'accepte comme maître-peintre et l'élit syndic neuf ans plus tard. En 1675, il est enterré dans la Vieille Eglise de Delftà l'âge de 43 ans, laissant sa femme et ses enfants criblés de dettes. Ces quelques éléments mis à part, pas une ligne de sa main, pas un autoportrait, rien ne reste de lui que ses tableaux.

     

    'L' Atelier du peintre', la 'Vue de delft',

     

    'cinema/films/la-dentelliere-5922.php">La Dentellière' et 'cinema/films/la-jeune-fille-a-la-perle-1262.php">La Jeune Fille à la perle' sont des chefs-d' oeuvre qui ont inspiré les plusgrands écrivains, parmi lesquels Proust et Hegel.

     

    La peinture de Johannes Vermeer est considérée par les critiques comme un miracle de lumière, d'harmonie et de subtilité dans les tons et la composition

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    Giovanni Boldini

     

    Giovanni Boldini

     

    Portrait de Femme

     

    Giovanni Boldini est un peintre italien né à Ferrare (Italie) le 31 décembre 1842 et mort à Paris le 11 janvier 1931.

    À l'instar de John Singer Sargent, Giovanni Boldini fut un portraitiste de réputation internationale, travaillant principalement à Paris et à Londres.

    Au début du XXe siècle, il était le portraitiste le plus en vue à Paris, avec une réputation égale à celle de Sargent.

    Jusqu'en 1923-1924, Boldini produira nus, natures mortes, paysages de Venise, de Rome, de la province française. Sa vue s'affaiblit, et en 1931 il meurt, à 89 ans

     

     

     

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    Peintre célèbre- Raphael

     

    Raffaello Sanzio (Raphael)

     

    Portrait de Femme

    Le Portrait de jeune femme est un tableau de Raphaël peint vers 1520 et conservé au musée des Beaux-Arts de Strasbourg. Représentant une jeune femme inconnue, ce portrait a donné lieu à de nombreux débats sur son attribution, plusieurs critiques y voyant une coopération entre Raphaël et son élève le plus célèbre, Giulio Romano.

    Raffaello se forma dans l'atelier de son père Giovanni Santi, puis s'inspira du style de Perugino. À Florence, il découvre les œuvres de Michelangelo, Leonardo de Vinci, et élabore un idéal de beauté fondé sur le naturel. En 1508, il s'installe à Rome et participe à la décoration des appartements de Jules II au Vatican, dont la célèbre chambre «de la signature». Mais c'est dans ses portraits que Raffaello se montre novateur, dans le style comme dans la recherche d'un rapport particulier avec le spectateur.
    Ce splendide portrait de jeune femme présente un cas exceptionnel de difficulté d'attribution: exécuté avec une sûreté et une virtuosité étonnantes, il correspond tout à fait à la manière qu'a Raffaello d'imposer ses personnages avec évidence; pourtant, dès 1938, des voix se sont élevées pour donner l'œuvre à Giulio Romano. Plus récemment, les critiques y voient le résultat d'une étroite Raffaello se forma dans l'atelier de son père Giovanni Santi, puis s'inspira du style de Perugino.

     

    À Florence, il découvre les œuvres de Michelangelo, Leonardo de Vinci, et élabore un idéal de beauté fondé sur le naturel. En 1508, il s'installe à Rome et participe à la décoration des appartements de Jules II au Vatican, dont la célèbre chambre «de la signature». Mais c'est dans ses portraits que Raffaello se montre novateur, dans le style comme dans la recherche d'un rapport particulier avec le spectateur.


    Ce splendide portrait de jeune femme présente un cas exceptionnel de difficulté d'attribution: exécuté avec une sûreté et une virtuosité étonnantes, il correspond tout à fait à la manière qu'a Raffaello d'imposer ses personnages avec évidence; pourtant, dès 1938, des voix se sont élevées pour donner l'œuvre à Giulio Romano. Plus récemment, les critiques y voient le résultat d'une étroite

    L'identité de la femme représentée n'est pas connue et a été sujette à diverses interprétations : l'historien d'art Bernard Berenson y voit un portrait de la célèbre Fornarina alors que Peter Gould rapproche le tableau d'un autre portrait similaire conservé à la Galerie Barberini à Rome et qui représenterait la même personne à une époque différente de sa vie (le tableau du musée des beaux-arts ayant comme différences un front plus fuyant, un nez plus développé, une bouche plus en chair ainsi qu'un cou plus long). D'autre part, on peut noter que certains traits de la jeune femme sont caractéristique de l'idéal féminin de Romano et se retrouvent ainsi dans d'autres de ses tableaux représentant des femmes, dont des œuvres à sujet religieux comme la Vierge de la Pala Fugger (Église Santa Maria dell'Anima à Rome) : on y retrouve le même front, le même type de coiffure où les cheveux sont répartis de part et d'autre du haut du front, ainsi qu'un nez et un menton plutôt pointus et fuyants.

     
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  • Peintre célèbre- Jean Auguste Dominique Ingres

     

     

    Jean Auguste Dominique Ingres

     

    Oedipe et le Sphinx (1808)

    Oedipe explique l'énigme du sphinx

     

    Le triomphe d'un homme sur un monstre

     

    Dans un paysage rocheux et escarpé, Oedipe, personnage de la mythologie grecque, est nu, de profil, face au sphinx. Ce monstre, au visage et au buste de femme, au corps de lion et aux ailes d'oiseau, s'est placé dans l'ombre d'une grotte. Oedipe donne la solution de l'énigme que le sphinx lui a posée comme à tout voyageur passant dans cet endroit de la région de Thèbes. Lorsque le monstre lui demanda : "Quel est l'être doué de la voix qui a quatre pieds le matin, deux à midi et trois le soir ?", Oedipe répondit qu'il s'agit de l'Homme puisque, enfant, il marche à quatre pattes, adulte, il marche sur ses deux jambes, et, vieux, il s'aide d'une canne.
    Au bas du tableau, un pied coupé et des ossements humains évoquent les voyageurs précédents qui ont péri après avoir échoué à répondre. Au fond, un compagnon d'Oedipe épouvanté s'enfuit. On devine plus loin encore des constructions de la ville de Thèbes.
    Le thème de l'oeuvre est celui du triomphe de l'intelligence et de la beauté humaine. Cette scène est aussi celle de l'homme face à son destin puisque l'exploit d'Oedipe l'amène à devenir roi de Thèbes et à épouser sa mère Jocaste, comme l'oracle l'avait annoncé à sa naissance. Si, depuis la fin de l'Antiquité jusqu'à Ingres, ce sujet avait été rarement traité, en revanche au XIXe siècle, il passionna de nombreux artistes, notamment Gustave Moreau (1826-1898).



    Un "envoi de Rome" devenu un tableau d'histoire


    L'oeuvre constitua en 1808 le premier "envoi de Rome" d'Ingres. C'était alors simplement une étude de figure (une "académie") comme devait en faire tout pensionnaire de l'académie de France à Rome. Elle fut envoyée à Paris avec La Baigneuse Valpinçon (Paris, musée du Louvre) pour y être soumise au jugement des membres de l'Institut. Ceux-ci critiquèrent le modelé peu appuyé, le clair-obscur trop faible d'Oedipe. En 1827, Ingres reprit cette étude pour en faire un tableau d'histoire qu'il voulait exposer au Salon. Il élargit la toile de trois côtés pour agrandir la figure du Sphinx et ajouter celle du compagnon du voyageur à l'arrière-plan.

    Harmonie géométrique et archaïsme


    Comme le règlement de l'Institut le demandait, Ingres a peint son étude de figure d'après un modèle vivant. Il fit poser celui-ci dans l'attitude de la statue antique Hermès à la sandale (Paris, musée du Louvre). Cette pose met en valeur les muscles du corps du modèle, sa force, sa détermination. Son corps, ses membres et les javelots qu'il tient dessinent des formes géométriques harmonieuses.

     

    La netteté des contours, l'emploi réduit du clair-obscur et le léger modelé de surface utilisé pour la figure d'Oedipe confèrent un aspect archaïque au tableau.

     

    Cet archaïsme trouvait sa source dans le goût d'Ingres pour les vases grecs.

     

    La transformation de la toile en 1827 a atténué ce caractère archaïque de la composition et lui a donné une apparence plus moderne, sinon romantique. Ingres a alors rendu certaines parties plus sombres et peint le personnage ajouté avec une expression d'effroi.

     

     

     

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