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Par Dona Rodrigue le 23 Septembre 2016 à 06:58La photographie au service d’une cocotte de haut volContrairement aux hétaïres grecques, les courtisanes de la Belle Époque n’ont pas besoin d’être cultivées et raffinées pour accéder au rang de cocottes de haut vol :tel est le cas d’Émilienne d’Alençon, qui s’affirme dans le demi-monde parisien grâce à sa beauté et à la notoriété que lui apportent ses amants illustres et le recours à la photographie, qui diffuse son effigie à l’échelle internationale.Née Émilie André, à Paris, le 18 juillet 1869, fille d’une concierge de la rue des Martyrs, la future Émilienne d’Alençon reçoit son pseudonyme de la prostituée Laure de Chiffreville, qui lui prédit une brillante carrière. Lancée par l’« intrépide vide-bouteilles »Charles Desteuque, chroniqueur du Gil Blas,Émilienne se produit comme dresseuse de lapins au Cirque d’Été et fréquente les lieux favoris du demi-monde parisien :le bois de Boulogne, Chez Maxim’s, les théâtres.Entre 1889 et 1892, la jeune femme devient une célébrité grâce à sa liaison avec le jeune duc Jacques d’Uzès qui veille à son instruction dans le vain espoir de l’épouser ;envoyé au Congo par sa famille qui s’oppose fermement à cette mésalliance, le jeune duc meurt en 1893.Émilienne d’Alençon consolide sa renommée de grande cocotte en séduisant le roi des Belges Léopold II, le prince de Galles et futur roi Édouard VII, et le Kaiser Guillaume II, et en rivalisant avecla Belle Otero, Cléo de Mérode et Liane de Pougy.Avec Liane, Émilienne noue une liaison amoureuse que le Gil Blas relate de manière fort caricaturale : il annonce le mariage des deux cocottes et l’arrivée imminente d’un enfant.Si les chroniqueurs mondains influent considérablement sur la notoriété des« grandes horizontales », ce sont les photographes qui leur assurent un succès international :la diffusion des portraits photographiques, qui permet à des véritables artistes du spectacle, commeSarah Bernhardt ou Réjane,de consolider leur renommée, est d’autant plus indispensable pour les demi-mondaines qui, à défaut d’un véritable talent, misent tout sur leur beauté.Outre leurs richissimes amants, les séductrices de la Belle Époque ont en fait besoin d’une foule d’admirateurs anonymes qui, en collectionnant les reproductions de leurs portraits photographiques, contribuent à accroître leur renommée de « femmes fatales ».https://www.histoire-image.org/etudes/splendeurs-miseres-courtisane-emilienne-alencon
3 commentaires -
Par Dona Rodrigue le 24 Mars 2016 à 01:40
"Les Insoumises
Un regard sous les dessous
du Second Empire"
Sarah.Bernhardt.
Lumière des Roses/adoc-photos
"Je ne sais trop pourquoi depuis toujours le Second Empire, pourtant si rigide, m'as fasciné. Cent ans d'histoire de France d'Emmaniel Berl. Le second Empire nous regarde, furent parmi les premiers livres acquis avec mon argent de poche d'enfant. Ces courtisanes à la séduction et au pouvoir si difficiles à imaginer aujourd'huiont leur place là, parfois accompagnées de leur fiches de police." Christian Lacroix
Alice la Provençale.
Lumière des Roses/adoc-photos
On les appelle cocottes, biches, lorettes ou demi-mondaines,
mais elles sont avant tout des Insoumises.
Elles vivent ostensiblement de leurs charmes,
croquent la fortune des hommes,
défraient souvent la chronique par leurs mœurs tapageuses,
leur goût du luxe ou le titre princier de leurs amants.
Anna Deslions.
Lumière des Roses/adoc-photos
L’époque est à la frivolité.
Cependant, dès 1860, l’Empereur Napoléon III crée une
Police des mœurs chargée de surveille ces intrigantes qui
échappent à « l’encartage »
réglementant alors le commerce de la galanterie.
Les officiers de police consignent leurs faits et pratiques
dans le registre BB/1, établissant une fiche pour chacune d’elles,
accompagnée, quand il existe, d’un portrait photographique.
Céline Montaland.
Lumière des Roses/adoc-photos
Entre photographies de salon et enquêtes policières,
deux regards se croisent.
L’exposition présente les portraits des courtisanes les plus célèbres, accompagnés d’extraits de leurs fiches de police.Car la photographie a tout de suite trouvé sa place dans cette affaire, à la fois pièce d’identification pour la police et publicité pour ces dames.
La « carte de visite », petit portrait photographique que l’on s’échange dans les milieux mondains vient juste d’être inventée par Eugène Disdéri.
Les courtisanes affluent chez les photographes de renom.
Leurs portraits prolifèrent dans la vitrine des studios ou à la devanture des kiosques.
Pour quelques francs, amateurs, entreteneurs ou policiers pourront les acquérir.
Céline Montaland.
Lumière des Roses/adoc-photos
Entre photographies de salon et enquêtes policières,
deux regards se croisent.
L’exposition présente les portraits des courtisanes les plus célèbres, accompagnés d’extraits de leurs fiches de police.Marie la Huguenote.
Lumière des Roses/adoc-photos
Christian Lacroix.
"Les Insoumises.
Un regard sous les dessous du second empire".
Du mardi 08 juillet 2008 au dimanche 14 septembre 2008.
Arles. Palais de l’Archevêché.
Photographie A.A.E. Disdéri.
Vers 1860. Collection particulière
CRUCH Emma,
dite CORA PEARL (1837-1886)
Je vous recommande la lecture du blog de Laure Delatte qui a fait des recherches approfondies sur le sujet et prêté les 2/3 des photos exposées. http://lesinsoumiseslexpositiondarlesenligne.blogspot.com/
ainsi que le site www.lesinoumises.com
Louise Bossi.
Lumière des Roses/adoc-photos
Lien sources BLOG
http://www.alaintruong.com/archives/2008/08/28/10374198.html
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