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TAMARA de LEMPICKA - The studio on RUE MECHAIN PARIS 14è 1931
L'artiste peintre, d'origine polonaise, s'installe, en effet, à Paris en 1918 où elle vivra une vingtaine d'années avant d'émigrer _ montée du nazisme oblige _ aux Etats-Unis, puis au Mexique où elle mourra en 1980.
A Paris, elle se passionne notamment pour le cubisme, déchaîne les passions et la chronique avec des nus parfois très provocants pour l'époque.
Mais qu'importe ! Ne disait-elle pas :
« Ne pas copier, créer un nouveau style, des couleurs lumineuses et brillantes, je veux qu'au milieu de cent autres on remarque mes oeuvres au premier coup d'oeil. »
The studio on RUE MECHAIN PARIS 14è 1931
C'est justement l'atelier d'artiste qu'elle occupait rue Méchain qui est aujourd'hui à vendre. Un lieu ô combien chargé d'histoire et qui vit défiler tout le gotha parisien de l'époque, entre autres, André Gide, Suzy Solidor, Paul Poiret, Georges Braque...
Quand on pénètre dans le hall dont la porte d'entrée est signée Jean Prouvé (créateur notamment de la chaise Antony), on ne peut d'ailleurs s'empêcher d'être ému à l'idée que Tamara de Lempicka y créa une grande partie de ses oeuvres qui l'ont rendue célèbre.
Tout ici semble resté intact : un jette-manteaux chromé, à l'époque réalisé par la soeur de l'artiste, campe encore dans le hall d'entrée de l'atelier, lui-même d'une hauteur sous plafond impressionnante : 6 mètres éclairés d'une immense verrière orientée plein nord, comme il se doit, et donnant sur le petit jardin de la résidence.
En mezzanine, trône un bar-fumoir resté intact et aujourd'hui classé, de même que son mobilier Art déco d'origine.
Un peu partout, on retrouve aussi la signature de Mallet-Stevens :
miroirs offrant de belles perspectives, colonnes décoratives pour mettre en valeur des objets, rampe d'escalier à l'origine chromée mais malheureusement peinte depuis, éclairages indirects par des niches dissimulées dans les murs, vitraux aux dessins géométriques signés Louis Barillet, grand complice de Mallet-Stevens.
A lui seul, l'atelier développe 60 m2 et s'adjoint une chambre, un bureau et deux salles de douches.
Aux niveaux supérieurs, desservis par ascenseur intérieur, s'installent une cuisine, deux autres chambres, une salle de bains et deux douches.
De même que deux chambres de service, deux caves, un box et deux parkings.
Cerise sur le gâteau : deux terrasses, l'une de 18 m2, l'autre de 22 m2.
Depuis certaines pièces, on peut aussi admirer les beaux jardins et potagers du couvent des soeurs bénédictines.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/08/09/2006/LesEchos/19747-531-ECH_a-paris--l-atelier-de-tamara-de-lempicka.htm#SuVr3GIavgz2ZGGY.99A l'apogée de sa carrière, Tamara s'installe dans un nouvel appartement-atelier. Conseillée sans doute par sa sœur architecte Adrienne Gorska, elle a choisi un immeuble ultra moderne, signé Mallet-Stevens, qui vient d'être construit près du quartier Montparnasse, haut lieu de la vie artistique à Paris.
La complémentarité entre l'artiste adulée pour son art, sa beauté, son élégance et un décor où sont rassemblés les meilleurs créateurs de son époque, est immédiatement salué dans la presse par de nombreux articles.
De brillantes réceptions rassemblent les parisiens dont on parle.
La sœur de Tamara, était architecte membre de l'U.A.M. (Union des Architectes Modernes) dont faisait également partie Robert Mallet-Stevens qui construisit l'immeuble de la rue Méchain où Tamara installa son atelier en 1929. Adrienne épousa Pierre de Montaut, autre membre de l'U.A.M. et tous les deux se spécialisèrent dans la conception de salles de cinéma.
C'est elle qui prit en charge la décoration de l'atelier de Tamara pour lequel elle créa quelques meubles en métal chromé.
Ils s'harmonisaient parfaitement avec ceux de ses confrères Djo-Bourgeois,
René Herbst et bien sûr Mallet-Stevens qui complétaient l'ameublement.
Adrienne (Ada de Montaut) est décédée en 1969.
Adresse: 7 rue Méchain Paris 14e. Un long article intitulé "Architectures modernes; L'atelier de Mme de Lempicka" paru en Janvier 1931 dans "Mobilier et Décoration" décrit l'atelier en détail (10 pages, 15 photos par Gravot).
L'ambiance de l'atelier était parfaitement définie dans la légende, rédigée en style télégraphique, accompagnant la première photo:The studio on Rue Mechain
Tamara`s studio on the Rue Méchain in the building designed by the architect Robert Mallet-Stevens in 1929,furniture by Rene Herbst with light grey walls and ceiling.
Tamara's sister, Adrienne de Montaut (Gorska), designed the upstairs smoking room paneled in polished walnut. Tamara's initials are woven into the brown upholstery.
After the war, Tamara returned to her Rue Méchain studio and redecorated it in the rococo style.
The 1950s Art & Décoration article which featured Lempicka's new scheme commented on her intentional juxtaposition of the clean, severe architecture with the bourgeois neo-Louis XV style."Hall d'entrée, par Adrienne Gorska. Porte fer et tubes chromés harmonie gris froid et métal". Le ton était donné; cet atelier était une épure...
(lire l'article complet en Bibliographie, voir "Remon") Un article de Darnetal paru dans "Notre Temps" de décembre 1932, restitue bien l'atmosphère qui régnait dans les fêtes que donnait Tamara dans son atelier flambant neuf construit par
l'architecte Robert Mallet-Stevens en 1929:
"La Santé (il s'agit de la prison. NDLR) s’élève - masse triste et sombre - dans ce quartier où la guillotine mit un peu son humour.
A côté, un immeuble moderne se dresse gai et un peu farouche. Des voitures s’arrêtent; de jolies femmes et des garçons descendent et s’élèvent jusqu’au studio du peintre Tamara de Lempicka qui donne un cocktail, sa grâce, son sourire et quelques autres attractions. De ce magnifique studio gris et platiné, telle une chevelure moderne, se dégage une atmosphère d’intimité et de talent.
Les portraits peints par la maîtresse de maison, accrochés ou posés sur les murs, accrochent les regards et crochètent les coeurs. Tamara de Lempicka a un talent bien à elle, spécial, personnel. Elle plonge au fond de ses modèles, tel un plongeur, dans la mer, à la recherche de perles rares, et elle en retire perles, pierres, émeraudes... ou crapauds!
Ce soir, il n’est question que de brillants.
L’assemblée sympathique et houleuse est d’une élégance complète et rare, la plupart des femmes sont jolies (prenant en cela exemple sur leur hôtesse). Quelques hommes sont intelligents et remplis de talent.
La comtesse de Saint-Quentin mange des petits-fours que lui passe l’artiste photographe Lipmtzki, cependant que le docteur Boucard lui affirme qu’il faut remplacer toute nourriture par quelques pastilles de Lactéol! La très belle Ira Perrot parle de voyages, Kisling de choses plus ou moins "salées". Campana accoudé à la barre du bar jette ses manches en arrière dans uns geste prétorien et commence une plaidoirie se croyant au Palais.
André Lhote s’exprime par aphorismes, Michel Georges-Michel qui sort de sa <<bohême>> retrouve le monde avec plaisir.
Marcel Rochas couve sa femme, le peintre Rina, d’un regard admiratif et attendri; Rolf de Maré pense à ses ballets suédois en regardant les ballets hindous ;
Suzy Solidor pense à son dancing, etc., etc...
Et Mme Nyoka Inyoka (DOC.87), entourée de son ballet, mime d’étranges et délicates figures.
Sur des rythmes anciens, elle évoque et reconstitue l’Inde antique... et ce sont des danses comme des incantations et de la musique comme un déchirement du coeur.
Dans un coin, un curieux et passionnant portrait de Mme Ira Perrot nous rend sa physionomie inquiétante et "Antinéasque" et plus loin, Tamara de Lempicka, contemple, ravie, son oeuvre et ses oeuvres." Vingt-sept ans plus tard, dans le numéro de Noël 1956 de la revue "Art & Décoration",
"Tamara de Lempicka; ou la femme installée par le peintre",
Boris J. Lacroix décrivait le changement radical que Tamara de Lempicka venait de faire subir à la décoration de son atelier de la rue Méchain.
Il y parlait de "ce jeu du mauvais goût exquis" et du "goût du paradoxe"
qui l'avait inspirée.
C'est bien le moins qu'on pouvait dire face aux anachroniques stucs vénitiens qui, tout à coup, envahissaient l'espace épuré de Mallet-Stevens. (Cf. Bibliographie, voir Lacroix).
Tamara de Lempicka occupe une place à part
dans l'art du XXe siècle
malgré une production peu abondante
(à peine 150 tableaux dans sa meilleure période qu'on situe entre 1925 et 1935),
ce sont ses peintures qui sont choisies le plus souvent aujourd'hui
lorsqu'il s'agit d'illustrer les années folles de l'entre-deux-guerres.
Ses modèles se caractérisent par des regards interrogateurs et sensuels,
une bouche pulpeuse pour les femmes et pincée pour les hommes,
des couleurs vives, mais en nombre limité,
mises en valeur par des fonds gris ou noirs.
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Commentaires
2Write My Research PaJeudi 27 Juin 2019 à 07:31c'est merveilleux. apprécie aussi mon matériel. http://www.themarketingblog.co.uk/2019/08/best-content-marketing-tools-to-develop-and-promote-your-website/ Je pense que ça vous plaira
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