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Yvonne de Bremond d’Ars - Antiquaire et femme de lettres
Par Dona Rodrigue dans Yvonne de Bremond d’Ars - Antiquaire et femme de lettres le 19 Mars 2016 à 11:55Yvonne de Bremond d’Ars (1894-1976)
Yvonne Anne-Marie de Bremond d'Ars, née à Nantes le 3 août 1894 et morte à Paris, 14e, le 27 mai 1976, est une antiquaire française, spécialisée dans le mobilier xviiie siècle, active à Paris au lendemain de la Première Guerre mondiale.
Biographie
Sa boutique, 20, rue du Faubourg-Saint-Honoré, fut célèbre, surtout pour ses vitrines de Noël.
Figure du tout-Paris et femme de lettres, elle publia de nombreux livres de vulgarisation sur « le monde de la Curiosité ».
Elle était proche de la chanteuse Suzy Solidor.
Elle céda son magasin en 1968 à l'antiquaire Maurice Ségoura.
Généalogie
Elle était la fille du comte Anatole Anne Marie Alon Josias Hélie de Bremond d'Ars (Nantes, 22 juillet 1872 - Paris, 1939) et de Marie Louise Donatienne Rialland. La branche saintongeaise des Bremond eut comme berceau le château d'Ars (Charente) et un hôtel particulier du xviie siècle à Saintes (Charente-Maritime) porte ce nom.
Ouvrages
- Fenêtre ouverte sur le passé, Henri Lefebvre, Paris, 1952
- L’Apprenti antiquaire, Éditions Ouvrières, Paris, 1952
- Le Journal d’un ange gardien3
- Je suis antiquaire, Éditions du Conquistador, Paris, 1954
- Le Journal d’une Antiquaire
Yvonne Anne-Marie de Brémond d’Ars est née à Nantes le 2 août 1894.
Fille du comte Anatole Josias de Brémond d’Ars et de Marie Louise Donatienne Rialland, elle appartient à une noble lignée, des plus anciennes de l’Angoumois.
C’est en abandonnant à regret à Jacques Prévert un superbe exemplaire des Contes de Perrault, mais à l’ombre des statues du parc de Versailles qu’Yvonne de Brémond d’Ars prend goût aux belles choses.
Une nuit,alors qu’elle n’avait que huit ans, elle pousse même l’audace jusqu’à se faire enfermer dans le Château de Versailles. Elle s’y endormit tremblante de froid sur une banquette de velours grenat.
Vers sa quinzième année, une dame de Bretagne à laquelle elle rendait visite lui montra un livre de gravures anciennes que ses petites filles s’amusaient à découper. Cette mutilation sacrilège fit mal à la jeune fille et fut le point de départ de sa vocation.
A travers tout Paris
En choisissant, à dix-huit ans, aux portes de la Première Guerre mondiale de devenir antiquaire et de travailler, elle fit, pour l’époque, signe d’originalité, de volonté et de tempérament.
Pendant dix-huit mois, elle courut Paris et sa banlieue à la recherche de précieuses estampes qu’elle revendait à une marchande d’œuvres d’art.
Lettre autographe de Y. de Brémond d’Ars
Si les profits n’étaient pas considérables, la jeune fille appréciait son métier et avait surtout le coup d’œil qui lui permettait de parfaitement distinguer le vrai du faux, la copie de l’original. Son don paya, puisqu’elle se vit rapidement confier par une famille de l’aristocratie grecque la décoration complète d’un palais de marbre rose construit face à l’Acropole à Athènes.
Couronnée par l’Académie française
Elle ouvrit six ans plus tard, en 1919, sa propre boutique, au numéro 20 de la rue du Faubourg-Saint Honoré, où elle restera pendant cinquante ans.
Elle se spécialisa dans le mobilier du XVIIIe siècle. Son magasin fut célèbre surtout pour ses vitrines aux thèmes variés : la chambre de la fiancée,la Belle au bois dormant, l’éternel Amour, la métamorphose de la Seine, Paul et Virginie, le carnaval de Venise et bien d’autres encore. N’étant pas facile de les transformer en musée, ses vitrines avaient toujours un immense succès.
Décrite dans la presse comme "décoratrice et femme de lettres", Yvonne de Brémond d’Ars laissa de nombreux écrits couronnés par l’Académie française, dont Fenêtre ouverte sur le passé (1952),L’apprenti antiquaire (1954) et le Journal d’une antiquairedécliné en 19 tomes rédigés de 1956 à 1976. Avec le tome II, C’est arrivé en plein Paris (1956), elle reçut le Prix des Neuf de l’Académie française.
Sûreté de jugement
En outre, elle a été faite chevalier de la Légion d’Honneur et participa à la création du musée franco-américain du château de Blérancourt qu’elle décora aux côtés d’Anne Morgan. Au cours de sa carrière, les expertises qu’elle a dû faire sont innombrables, tant en France qu’à l’étranger, car elle a toujours fait preuve d’une sûreté de jugement peu ordinaire.
En 1968, Yvonne de Brémond d’Ars céda son magasin à l’antiquaire Maurice Ségoura.
Elle décédera huit ans plus tard, le 27 mai, à Paris, dans le XIVe arrondissement, et fut enterrée dans l’ancien cimetière d’Asnières où son père, asniérois, avait une concession.
Sources / http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=3539
Tome I, Le Métier d’antiquaire, Paris, 1964. Tome II, C’est arrivé en plein Paris, Henri Lefebvre, 1956, prix de la Société des gens de lettres, prix des Neuf, couronné par l'Académie française. Tome III, Un étrange petit théâtre, Henri Lefebvre, 1960. Tome IV Le Brocanteur du Marais, Hachette, 1960. Tome V, Le Coffre à secrets, Hachette, 1962. Tome VI, Le Château fantasque, Hachette, 1963. Tome VII, Extravagances, Hachette, 1964. Tome VIIII, Les Rapaces, Hachette, 1965. Tome IX, Remue-Ménage, Hachette, 1966. Tome X, Le Marquis de Caracas, Hachette, 1967. Tome XI, Le Destin des chosesn Hachette, 1968. Tome XII, La Démone, Hachette, 1969. Tome XIII, La Fête inconnue, Hachette, 1970. Tome XIV,De Surprises en surprises, Hachette, 1971. Tome XV, La Dernière Carten Hachette, 1972. Tome XVI, Les Cachotiers, Hachette, 1973. Tome XVII, Le Manuscrit enchanté, Hachette, 1974. Tome XVIII, Le Cadeau du roi, Hachette, 1975. Tome XIX, Qui a volé la tapisserie, Hachette, 1976
- Ouvrages traduits en anglais
- In the Heart of Paris, 1959
- The Antique Dealer's Tale, 1962
- The Chest with a Secret, 1963
- The Mysterious Château, Gollancz, Londres, 1964
SOURCES / WIKIPEDIA
Tags : tome, hachette, paris, bremond, d’art
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Commentaires
2Huet MathildeJeudi 31 Mai 2018 à 22:4331 mai 2013
Bonjour
je note que les 2 photos mal légendées (avec un chien), incluses dans votre article sur Yvonne de Bremond d'Ars sont toujours en place
Ces 2 photos représenten en fait, Suzy Solidor avec son chien César
Elles n'apparaissent déjà plus sur le site de la BNF et vont être retirées de la base Wikimedia comme faisant référence à Yvonne de Bremond d'Ars
Bien cordialement
Mathilde Huet
3JisseMercredi 3 Mars 2021 à 06:31vous ne tenez aucun compte des commentaires ce qui nuit à la crédibilité de votre blog. Les photos de Suzy Solidor toujours là huit ans plus tard en sont la preuve.
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Bonjour,
Je me permets de vous signaler, en toute simplicité, que les 2 des photos que vous avez incluses dans votre article sur Yvonne de Bremond d'Ars
http://dona-martin.blogg.org/yvonne-de-bremond-d-ars-antiquaire-et-femme-de-lettres-a125433412
dont la légende est Yvonne de Bremond d'Ars sur la plage de Deauville
représentent en fait ... la chanteuse Suzy Solidor !
Il y a eu une erreur de légendage par l'Agence Meurisse sur ces 2 photos, que nous sommes en train de faire rectifier au niveau de la BNF
Si vous me communiquez une adresse mail où je puisse vous joindre un fichier, je peux vous adresser une photo qui lève toute ambiguité !
Bien cordialement
Mathilde Huet (06 84 16 30 72)