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Par Dona Rodrigue le 18 Mars 2016 à 10:50
Jean Auguste Dominique Ingres
Oedipe et le Sphinx (1808)
Oedipe explique l'énigme du sphinx
Le triomphe d'un homme sur un monstre
Dans un paysage rocheux et escarpé, Oedipe, personnage de la mythologie grecque, est nu, de profil, face au sphinx. Ce monstre, au visage et au buste de femme, au corps de lion et aux ailes d'oiseau, s'est placé dans l'ombre d'une grotte. Oedipe donne la solution de l'énigme que le sphinx lui a posée comme à tout voyageur passant dans cet endroit de la région de Thèbes. Lorsque le monstre lui demanda : "Quel est l'être doué de la voix qui a quatre pieds le matin, deux à midi et trois le soir ?", Oedipe répondit qu'il s'agit de l'Homme puisque, enfant, il marche à quatre pattes, adulte, il marche sur ses deux jambes, et, vieux, il s'aide d'une canne.
Au bas du tableau, un pied coupé et des ossements humains évoquent les voyageurs précédents qui ont péri après avoir échoué à répondre. Au fond, un compagnon d'Oedipe épouvanté s'enfuit. On devine plus loin encore des constructions de la ville de Thèbes.
Le thème de l'oeuvre est celui du triomphe de l'intelligence et de la beauté humaine. Cette scène est aussi celle de l'homme face à son destin puisque l'exploit d'Oedipe l'amène à devenir roi de Thèbes et à épouser sa mère Jocaste, comme l'oracle l'avait annoncé à sa naissance. Si, depuis la fin de l'Antiquité jusqu'à Ingres, ce sujet avait été rarement traité, en revanche au XIXe siècle, il passionna de nombreux artistes, notamment Gustave Moreau (1826-1898).Un "envoi de Rome" devenu un tableau d'histoire
L'oeuvre constitua en 1808 le premier "envoi de Rome" d'Ingres. C'était alors simplement une étude de figure (une "académie") comme devait en faire tout pensionnaire de l'académie de France à Rome. Elle fut envoyée à Paris avec La Baigneuse Valpinçon (Paris, musée du Louvre) pour y être soumise au jugement des membres de l'Institut. Ceux-ci critiquèrent le modelé peu appuyé, le clair-obscur trop faible d'Oedipe. En 1827, Ingres reprit cette étude pour en faire un tableau d'histoire qu'il voulait exposer au Salon. Il élargit la toile de trois côtés pour agrandir la figure du Sphinx et ajouter celle du compagnon du voyageur à l'arrière-plan.Harmonie géométrique et archaïsme
Comme le règlement de l'Institut le demandait, Ingres a peint son étude de figure d'après un modèle vivant. Il fit poser celui-ci dans l'attitude de la statue antique Hermès à la sandale (Paris, musée du Louvre). Cette pose met en valeur les muscles du corps du modèle, sa force, sa détermination. Son corps, ses membres et les javelots qu'il tient dessinent des formes géométriques harmonieuses.La netteté des contours, l'emploi réduit du clair-obscur et le léger modelé de surface utilisé pour la figure d'Oedipe confèrent un aspect archaïque au tableau.
Cet archaïsme trouvait sa source dans le goût d'Ingres pour les vases grecs.
La transformation de la toile en 1827 a atténué ce caractère archaïque de la composition et lui a donné une apparence plus moderne, sinon romantique. Ingres a alors rendu certaines parties plus sombres et peint le personnage ajouté avec une expression d'effroi.
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Par Dona Rodrigue le 17 Mars 2016 à 17:12
La plus Grande escroquerie occidentale ! le mariage..
L'épouse était une femme monnayable pour le Père
... « Appartenant au père, la femme est monnayable et elle entre toujours dans quelques tractations qui seront utilitaires à son clan, sa famille, son "propriétaire" comme une GENISSELe mariage a une histoire, que raconte ce livre : simple contrat privé entre deux familles dans le monde antique, il devient au Moyen Age un mariage-sacrement, monogamique et indissoluble, que régit l'Eglise.La Réforme protestante porte une première atteinte à l'institution en lui déniant son caractère sacramentel.Nouvelle secousse :la Révolution française retire à l'Eglise son pouvoir de marier pour le confier à l'autorité civile.Le code civil, enfin, se met en place, plusieurs fois remanié au gré de l'évolution des moeurs : c'est en 1884 que la loi Naquet autorise le divorce. !!Cette histoire vivante, centrée sur la France et l'Europe, croise les approches historique, juridique, sociologique, littéraire et artistique et balaye beaucoup d'idées reçues.Le mariage arrangé est une institution socio-culturelle où la famille (en général les parents) choisissent l'époux d'un ou une personne célibataire et en organisent le mariage, avec ou sans son consentement (on parle alors dans ce dernier cas de mariage forcé).Ceci s’est pratiqué en FRANCE, OUI ! dans toute l’EUROPE ! encore maintenant !Les mariages ont été et peuvent encore être arrangés. Des raisons économiques et politiques entrent sans aucun doute en jeu.Ainsi, au Moyen Âge, le mariage entre fils et fille de deux seigneuries pouvait constituer une alliance qui renforçait le pouvoir des deux familles sur une région, et permettait de préserver un lignage, de transmettre un patrimoine. Par ailleurs, la dot (argent ou terre donnés par le père de la femme à la famille du marié) transformait l’épouse en une précieuse valeur marchande.« Appartenant au père, la femme est monnayable et elle entre toujours dans quelques tractations qui seront utilitaires à son clan, sa famille, son propriétaire ».L’arrangement du mariage peut aussi venir sceller un pacte pour conserver, préserver et transmettre les coutumes et les valeurs qui lient une communauté.Mariage de convenance
C'est, dans les sociétés modernes occidentales, une union destinée à donner une apparence de régularité sociale à une situation à problèmes. Les deux partenaires sont bien sûr théoriquement libres de leur choix.Ainsi:- l'homme régularise par mariage une naissance survenue hors mariage, il épouse donc une mère mais n'est pas nécessairement le père réel de l'enfant.- une femme homosexuelle et un homme de même orientation se marient pour fournir une façade sociale adéquate notamment vis-à-vis de leurs familles, employeurs etc.- il existe des intérêts politiques, économiques et/ou financiers litigieux entre les futurs époux.Le mariage est alors un moyen d'apaiser les tensions.Bien entendu, la pression extérieure est limitée tandis que les stratégies individuelles des futurs époux ont une importance déterminanteNon, la crise du mariage ne date pas d'aujourd'hui :la Grèce et la Rome antiques pénalisaient les célibataires pour les inciter à convoler.Non, les familles recomposées ne sont pas une invention moderne: les couples de l'Ancien Régime duraient en moyenne une douzaine d'années, brisés par une mort précoce, et le veuf, ou la veuve, refondait une famille.Oui, en 1904, fêtant l'anniversaire du code civil, un député a proposé d'ajouter le mot " amour " aux devoirs mutuels des époux- fidélité, secours, assistance !Aujourd'hui, l'émancipation des femmes, la libération sexuelle et les avancées scientifiques en matière de procréation ont largement bouleversé les données de cette "civilisation conjugale" mais l'institution a encore de beaux jours devant elle.Par ailleurs, la dot (argent ou terre donnés par le père de la femme à la famille du marié) transformait l’épouse en une précieuse valeur marchande.
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Par Dona Rodrigue le 14 Mars 2016 à 22:23
Païva, Liane de Pougy...
La revanche des belles de nuit
"Secrets d’Histoire" conte les destins hors du commun de quatre courtisanes influentes à la Belle Époque, des people avant l’heure….
On les surnommait cocottes, lionnes ou "grandes horizontales".
Elles étaient belles, intelligentes, expertes en mondanités et en libertinage…
Ce sont les courtisanes, reines incontestées de la mode et des nuits parisiennes sous le Second Empire.
Ces demi-mondaines n'avaient pas leurs pareilles pour faire chavirer les cœurs et les têtes… de préférence couronnées.
Ce numéro de Secrets d'Histoire dévoile le destin passionnant de ces amazones de l'amour, people avant l'heure qui donnèrent le ton à une époque assoiffée de plaisirs, de luxe et d'extravagance.
Et auront incarné par leur liberté farouche et leur soif d'indépendance un féminisme qui n'osait pas encore dire son nom.
Durant près de deux heures, le magazine s'attache à dépeindre les plus célèbres d'entre elles, les stars au sommet de la courtisanerie comme la Belle Otero, une Espagnole aux œillades dévastatrices, et sa grande rivale, Liane de Pougy au port altier acquis durant ses années de couvent.
1858-62 Virginia Oldoini, Countess of Castiglione
Sans oublier la mythique Païva et la Castiglione, aristocrate italienne à la beauté redoutable missionnée pour charmer Napoléon III.
Des trottoirs crasseux aux bordels chics
Fidèle à sa recette, le documentaire alterne images d'archives des belles, témoignages de spécialistes (historiens, biographes), courtes séquences de téléfilms de série B totalement superflues, et les incontournables visites guidées avec Stéphane Bern dans les hauts lieux du Paris de la Belle Époque, le terrain de chasse des courtisanes.
À l'exception de la Castiglione, toutes partagent au moins un point commun.
Le désir de revanche sur les hommes, ou une condition sociale miséreuse.
La Belle Otero fut violée à 11 ans par un cordonnier.
Liane de Pougy fut mariée de force à un Marseillais brutal qui tira à bout portant sur son épouse après l'avoir surprise avec un amant
– heureusement la balle se logea dans le gras de la fesse de l'infidèle.
Enfant, la Païva connut le ghetto juif de Moscou.
Avec précision et pédagogie, le documentaire rappelle comment des trottoirs crasseux aux bordels chics, ces femmes d'exception sorties du ruisseau ont gravi les échelons de la courtisanerie pour devenir des semi-mondaines grâce au soutien de protecteurs enamourés par leur élégance, leur absence absolue de tabous.
Et un savoir-faire redoutable dans l'art de la volupté…
Un hôtel particulier... le "Louvre du cul"
La Païva, grande amie de Théophile Gautier, est ainsi décrite comme "une bête de sexe capable de tenir sept heures avec différents amants",
dixit un historien très sérieux.
Son magnifique hôtel particulier en bas des Champs-Élysées avait d'ailleurs été rebaptisé par les frères Goncourt le "Louvre du cul" pour sa décoration tape-à-l'œil.
La Belle Otero avait de son côté été surnommée la "ministre des Affaires étrangères de Paris", tant sa résidence somptueuse s'imposait comme une étape incontournable pour tous les souverains de passage dans la capitale.
Elle avait d'ailleurs pour habitude de consigner dans un carnet les performances de chacun de ses hôtes.
Le prince de Galles? "Un amant extraordinaire".
Albert 1er de Monaco? "Je ne m'en suis même pas rendu compte."
Léopold II de Belgique? "Il faut huit jours pour s'en remettre."
Le shah d'Iran? "Merveilleux mais ne se lave pas."
Cette vie de luxe et de volupté n'avait rien d'une sinécure.
"Servir de paradis aux autres est un enfer", dira Liane de Pougy.
Dans Mes cahiers bleus, elle écrira :
"Une courtisane ne doit jamais pleurer, jamais souffrir.
Elle doit étouffer toute forme de sentimentalité et
jouer une comédie héroïque et continue."
La vieillesse ennemie aura raison des "grandes horizontales".
La Castiglione sombrera dans la démence, esseulée dans un appartement au milieu de ses chiens.
La Païva va finir ses jours recluse et dépressive dans un palais au fin fond de la Prusse.
Liane de Pougy deviendra sœur Anne-Marie-Madeline de La Pénitence, après une révélation mystique lors de la visite d'un asile.
Quant à la Belle Otero, son dernier palace sera une chambre d'hôtel meublée à Nice. Ruinée par le démon du jeu, elle tira sa révérence à l'âge de 96 ans, entourée des photos de tous les souverains dont elle avait été la maîtresse.
Liane de Pougy, célèbre Belle Epoque parisienne courtisane
par Reutlinger, carte postale originale du Français utilisé 1904
http://www.lejdd.fr/Medias/Television/Paiva-Liane-de-Pougy-La-revanche-des-belles-de-nuit-680638
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Par Dona Rodrigue le 13 Mars 2016 à 20:08
Ce sont des dizaines de petites photographies d’identité,
collées à la gomme arabique sur un cahier.
Case par case, nous découvrons des visages de femmes, toutes
entre 20 et 45 ans, unies par un même et commun destin:
prostituées au Petit moulin rouge, rue du Cheval Blanc, à Saint-Amand
.
Ne me demandez pas comment ce registre est un beau jour arrivé à la rédaction du quotidien local le Berry républicain.
Prêté par un collectionneur, sauvé d’une benne à papier où ont fini tant d’archives contemporaines, j’ai eu la chance de pouvoir le feuilleter entièrement et, plus que les informations sociologiques qui auraient du attirer mon regard d’historien, ce sont d’autres regards qui m’ont happé.
Des regards joyeux, mutins parfois, indifférents, résignés, effondrés, ceux de filles, de femmes, venues vendre leur corps ou leur force de travail sous les ordres de mme Olga, dont la devise, afin que chacun puisse rentrer chez lui l’attitude, à défaut de la conscience, tranquille, était “ discrétion, sécurité”.
Elle arrivaient en train, pas grand chose dans leur petit bagage, jamais pour très longtemps, passant d’une maison close à l’autre.
Le rituel était toujours le même, les regards ironiques des employés de la gare quand elles demandaient le chemin du commissariat, les coups d’œil à la dérobée des gens croisés sur le trottoir, l’ouverture du registre par le fonctionnaire de police, la déclinaison de l’identité, de l’âge, de l’état civil, l’avœu de la dernière adresse, presque toujours un bordel, la remise de la petite photo d’identité, commandée chez un photographe là-bas, il y a longtemps, et dont on a tout un paquet dans une petite enveloppe, et puis à nouveau la rue, les regards et enfin les deux marches pour sonner à la porte et se présenter à la sous-maîtresse.
Là, visite des salons et des chambres, l’odeur de tabac froid, le rendez-vous annoncé avec le médecin, un homme, chargé du suivi vénérien des pensionnaires, un coup d’œil bref sur les sanitaires.
L’eau, tirée au puits, c’est le travail des femmes à tout faire, les vieilles, celles dont les clients ne veulent plus, et qui n’ont pas eu la chance de se trouver un mari parmi leurs anciens clients célibataires.
Elles aussi ont dû laisser leurs papiers au commissariat, dans la chemise rangée dans le même tiroir que le registre.
D’où venaient-elles?
Fiche par fiche se dessine une géographie de la misère. Bretonnes, normandes, filles du Nord ou du Sud-Ouest, parisiennes -mais depuis combien de temps?
- quelques unes venues de Marseille, de Bourgogne, de l’Est.
On en croisait même qui avaient franchi la, ou les mers, pour venir en métropole. Corse, Afrique du Nord, même une Guadeloupéenne, qui, pour donner un peu d’exotisme aux fantasmes de ses habitués, se faisait surnommer Zouzou.
Une allemande, au beau nom prussien, égarée en France après la crise, loin des bruits de bottes et des aigles sur les casques, amuse les hommes, surtout ceux qui ont fait la guerre, avec son accent.
Un autre point commun entre elles: le train, ce train qui leur avait donné un moment l’illusion de fuir la misère des campagnes pour trouver un gentil mari dans une ville où, forcément, tout aurait été mieux.
Puis les quelques sous au fond du mouchoir cousu dans le pli de la poche qui fondent dans des garnis miteux, des caboulots aux soupes claires et bientôt l’angoisse de n’avoir plus rien. La prostitution n’est pas la porte de sortie, juste un moyen de continuer un peu.
Et puis il y a ces mal-mariées, ces femmes qui ne supportent plus les coups et les odeurs de vinasse et de linge sale, qui ont fui leurs maris, quand ce ne sont pas eux qui les ont mises au travail sur le trottoir.
Certaines ont des enfants, confiés à une mère, à une cousine en campagne, dont elles ne parlent presque jamais, que seule une photo dans le porte-cartes et le petit mandat mensuel donnent le sentiment de rester leur mère.
Que sont-elles devenues?
L’immense majorité dérive d’une maison close à l’autre,
suivant des flux mystérieux sur lesquels le registre ne donne aucune information.
Certaines prennent du grade, et perdent alors ce qu’un policier saint-amandois appelle leur “nom de guerre”, en devenant sous-maîtresses, pour ne pas dire contremaîtres.
On les désigne par leur état-civil, leur surnom tombe dans l’oubli.
D’autres abandonnent ce que le langage populaire appelait “le pain de fesses” pour servir de bonnes dans les maisons de tolérance. De filles soumises, elles deviennent bonnes à tout faire, pas sûr que ce destin soit plus enviable que le précédent.
La maladie est là, et ronge. Katie et Dolly, sans doute victimes du même mal qu’on disait “français”, à une époque, sous les ordres du docteur F., sont envoyées à l’hôpital pour y subir des “soins spéciaux”. La pénicilline fait des miracles et beaucoup ressortent guéries, jusqu’à la prochaine fois.
Certaines fuient leur condition par le haut.France X, dite Loulou, avait 22 ans quand, après être passée par les maisons de tolérance de Bourges, de Dun-sur-Auron puis de Saint-Amand, elle revint à Bourges comme doctoresse au dispensaire d’hygiène social (sic).
Un destin à la Céline, qui écrit Mort à crédit à peu près au même moment.
D’autres terminent de façon sordide.Paulette, 32 ans, prostituée à Saint-Amand, passée sous-maîtresse à Nevers, succombe sous les quatre coups de revolver tirés par son amant, dit “Bébé”, dans le claque dans lequel elle officiait.
Je laisse au lecteur le soin d’imaginer ce qui poussa cet homme -amoureux désespéré?
proxénète à la petite semaine? fou homicide? à commettre l’irréparable.
Toutes ces tranches de destin sont là, poignantes pour qui veut bien y regarder sans esprit de gaudriole, dans ce petit cahier aux pages jaunies, biffées de rouge ou de bleu à chaque départ.
Merci au propriétaire du registre, qui, je l’espère, ne m’en voudra pas trop d’avoir ainsi pillé une partie de son trésor, et à Valérie Mazerolle, journaliste au Berry républicain, sans laquelle je n’aurais sans doute jamais eu l’opportunité de feuilleter cette archive, et dont les éclairages d’historienne contemporaniste ont été très utiles pour le médiéviste que je suis.Prostituierte zu Hause-close "Der kleine rote Mühle"
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SOURCES
http://le-livre-de-meslon.over-blog.com/article-prostituees-a-la-maison-close-
le-petit-moulin-rouge-portraits-et-destins-79212509.html
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Par Dona Rodrigue le 12 Mars 2016 à 21:36
Veronica Franco (25 mars 1546 - 21 juillet 1591) est une courtisane et poétesse renommée du xvie siècle à Venise
Courtisane vénitienne
Deux types de courtisanes coexistaient à Venise :
- la curtigiana onesta : femme de culture et de style, qui n'en faisait pas moins commerce de ses charmes
- la curtigiana de lume : de moindre classe, qui pratiquait son commerce près du pont du Rialto.
Veronica Franco est un exemple du premier type de ces femmes de Venise. Sans doute n'est-elle pas la seule à avoir eu accès à une telle éducation mais elle reste particulièrement célèbre dans l'histoire. Elle était fille elle-même d'une curtigiana onesta, qui l'introduisit aux finesses des arts.
Pour satisfaire ses besoins, elle court vers les hommes qui possèdent le plus de biens.
Elle fut mariée en 1563 à Paolo Panizza, médecin, mais cela finit mal.
Elle réussit assez vite à avoir des relations avec les notables les plus importants de la ville. Elle connut notamment Jacomo de Baballi qui lui donna un fils, Achille, avant de faire la rencontre d'Andrea Tron, dont elle eut un également un fils, Énée. Puis elle entretint une longue relation avec Marco Vernier.
Elle fut même la maîtresse du roi Henri III de France.
Elle fut inscrite comme l'une des plus fameuses courtisanes de Venise dans Il Catalogo di tutte le principale et piu honorate cortigiane di Venezia.
Femme de culture grâce à sa mère, Veronica Franco écrivit deux recueils de poésie : Terze rime en 1575 et Lettere familiari a diversi en 1580.
Elle publia des recueils de lettres et rassembla en diverses anthologies des œuvres d'autres écrivains.
Grâce à son succès, elle eut les moyens de fonder une œuvre en faveur des prostituées et de leurs enfants.
En 1575, lors de l'épidémie qui ravagea la cité, elle quitta Venise et perdit beaucoup de ses biens qui furent l'objet de saccages. À son retour en 1577, elle se défendit devant un tribunal d'Inquisition pour l'accusation de sorcellerie (accusation assez commune à l'époque contre les courtisanes).
Elle bénéficia d'un non-lieu, sans doute du fait de ses liens avec les nobles de la cité.
Le reste de sa vie est assez obscur, et il semble qu'à la mort de son dernier "bienfaiteur", elle fut réduite à mourir dans la pauvreté.
Elle meurt à 45 ans dans la paroisse de San Moisè à Venise, laissant par testament une somme devant permettre à deux courtisanes de se marier ou d'entrer dans les ordres ou bien servir de dot à deux jeunes filles.
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Par Dona Rodrigue le 11 Mars 2016 à 21:23
Ô temps ! suspends ton vol
Dans cette maison montréalaise au 6878 de la rue Saint-Denis, non loin de Jean-Talon, le temps s’est figé en 1920.
Cette demeure bourgeoise, dans son jus, est à vendre pour 715 000 $.
Je suis curieux de savoir l’histoire de cette maison, ce qu’il est arrivé pour que rien n’y change depuis les années 1920. Ça m’a fait penser à l’appartement, certes bien plus chic, de Marthe de Florian à Paris.
[Via William Raillant-Clark.]
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Par Dona Rodrigue le 11 Mars 2016 à 12:18
Adoption en Russie - XIXe siècle - Adoption avec "transmission du nom de famille et du blason", Patronat, Adoption de non-orphelins,
Aides aux mères pauvres...
C'est au début du XIXe siècle qu'a été mise en place une législation sur l'adoption.
Ce fut tout d'abord un oukaze qui permettait aux nobles sans enfants d'adopter des enfants légitimes de leur famille proche "avec transmission du nom de famille et du blason".A la suite de ce document ont paru une série d'oukases visant à régulariser la mise en pratique de l'adoption, le tout dans un cadre strictement établi.
C'est à ce moment qu'en Russie, outre la tutelle et l'adoption, apparaît une autre forme d'accueil : le "patronat".
Il s'agit du placement en familles d'enfants, de malades et de toute personne nécessitant une attention quotidienne.Une famille accueillant une enfant dans le cadre du patronat était aidée financièrement, la somme dépendant de l'âge de l'enfant : 5 roubles pour un de moins de cinq ans, celui-ci n'étant pas encore en capacité d'aider au travail domestique, et un peu moins lorsqu'il arrivait en âge de pouvoir travailler.Les aides de l'état étaient interrompues aux 14 ans de l'enfant.
L'accueillant s'engage à prendre soin de l'enfant, à lui donner une instruction basique et à permettre son développement jusqu'à ce qu'il soit en capacité de se prendre en charge.
Ces exigences étaient parfois inconciliables avec le mode de vie et le niveau d'éducation des familles accueillantes, qui étaient le plus souvent pauvres et peu éduquées, ayant besoin d'un revenu fixe et de main d’œuvre gratuite.
Et même s'il existait un contrôle sur le respect des obligations par l'accueillant, la vie des enfants accueillis en famille sous ce régime était extrêmement pénible et difficile.C'était un statut précaire pour l'enfant, du fait aussi que si la famille accueillante n'en voulait plus, elle pouvait le ramener à l'hospice régional.
Peu à peu, le patronat s'étend aussi à la protection par des familles de personnes sortant de prison, de prostituées, d'adultes nécessitant un suivi et des soins.
Au milieu du XIXe siècle apparurent des dispositions qui permettaient d'adopter des non-orphelins.Mais si les parents de l'enfant étaient vivants, leur consentement était, bien entendu, obligatoire.
Nineteenth century photograph of a group of Russian peasant women and children
Au cours du XIXe siècle, devant le nombre croissant d'enfants seuls abandonnés, un accent est mis sur l'aide et l'information aux femmes et aux mères.
Pavel I publie un oukaze sur le versement d'une aide financière aux mères pauvres, aide qui doit bientôt être interrompue devant l'afflux de demandes.Plusieurs mesures sont cependant prises pour que les enfants restent dans leurs familles, au moins les premières années, et ce particulièrement dans les campagnes.
[Source : toujours russe, toujours sûre et certainement Bleue comme un ciel toujours lumineux de Brest sans marée du siècle... большое спасибо ;-))]Sourceshttp://cultures-et-chabada.blogspot.fr/2015/03/adoption-en-russie-5-xixe-siecle.html
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